DESCRIPTION ET EXPLICATION DE QUELQUES PRESCRIPTIONS PARTICULIÈRES DONNÉES COMME EXEMPLES D’APPLICATIONS À DES CAS SPÉCIAUX.
Afin de rendre facile et sûre l’application convenable des règles générales de la gymnastique à la pratique dans les cas spéciaux autant que cela est possible et admissible en partant d’un point de vue général, j’exposerai dans ce chapitre une série de prescriptions particulières, convenables pour les cas d’application les plus avantageux et les plus fréquents que l’on peut considérer comme étant du ressort de la gymnastique médicale de chambre. Puissent-ils surtout servir de modèles et de points de départ généraux pour tous les autres cas où l’on voudrait essayer l’application de la gymnastique. En ce qui concerne les applications qui sont indiquées ici, il faut bien se rappeler : que les prescriptions ne s’appliquent qu’à des cas imaginaires ; que, lorsqu’on en arrive à l’application, elles ont toujours besoin d’être modifiées avec intelligence pour être adaptées à l’idiosyncrasie individuelle, et même, dans la plupart des cas, d’être soumises à l’appréciation toute spéciale d’un médecin. Les conditions de nature et de proportion des exercices qui sont convenables à chaque individu ne peuvent être déterminées qu’en se guidant sur l’observation personnelle. Il est bon également de répéter ici et de rappeler expressément que les prescriptions, applicables à des cas spéciaux de thérapeutique, ne doivent pas être envisagées comme si elles pouvaient suffire pour résoudre toutes les difficultés et arriver à tous les résultats, mais qu’elles doivent être considérées comme constituant une partie essentielle du mode de traitement qui est presque généralement nécessaire et comme étant le moyen le plus convenable, dans tous les cas, qui puisse nous mettre en état de profiter de la puissance thérapeutique de l’exercice en vue de la pratique et d’en faire réellement l’application.
Dans la coordination de chacun des mouvements particuliers qui font partie des prescriptions indiquées ci-dessous, j’ai eu soin de les disposer dans un ordre successif tel, qu’il soit tenu compte de la diversité si convenable des modes de manifestations de l’activité musculaire. En ce qui concerne ce point, il faut notamment faire bien attention, afin d’éviter toute surexcitation, à ne pas mettre toujours en action d’une manière trop continue les mêmes groupes de muscles. Dans le cas où l’on poursuit un but local, on ne doit donc pas se borner à prescrire exclusivement les exercices essentiels qui ont un effet direct sur le but que l’on veut atteindre, mais il faut y intercaler aussi quelques exercices moins essentiels qui exercent une action indirecte ou qui ne servent qu’à compléter la somme totale d’exercice qui est nécessaire [1]. Les prescriptions spéciales que nous donnons ici pourront donc être considérées à ce point de vue comme des modèles de dispositions applicables à des cas analogues.
Pour rendre plus facile et plus rapide l’appréciation d’une prescription avant d’en faire l’application, il m’a paru nécessaire de joindre encore une fois ici, entre parenthèses, à chaque exercice simple le nombre de fois qu’il faut le répéter. On jugera, en même temps, avec plus de commodité, si telle ou telle application de la thérapeutique met dans la nécessité d’apporter telle ou telle modification à la règle générale indiquée ci-dessus.
La lettre R, que l’on observe à la suite de l’indication d’un exercice simple, indique le moment où il est convenable d’intercaler l’exécution des respirations fortes et profondes recommandées antérieurement d’une manière générale (Il, règle VII) ; ces respirations doivent être répétées 6 à 8 fois pour chaque indication. On ne doit, du reste, jamais négliger de se conformer à la prescription de leur exécution.
En ce qui concerne les prescriptions qui sont calculées de manière à atteindre un but thérapeutique tout à fait spécial et tout à fait local et dans lesquelles, par cette raison, quelques-uns des exercices les plus essentiels, sont indiqués comme devant être exécutés plus d’une fois, ce qui se présente pour les prescriptions 1, 4, 5 et 6, il faudra, surtout dans les commencements, se borner à exécuter, seulement une fois, ces exercices, jusqu’à ce que le corps et surtout les muscles qui sont appelés à l’activité aient pu se familiariser, par la pratique, avec leur exécution, et que, par conséquent, il n’y ait plus à craindre la surexcitation.
Pour déterminer une dérivation dans les congestions, ainsi que dans les névralgies et les autres douleurs chroniques de la tête et de la poitrine.
– Faire tourner le bras sur lui-même. Ex. 16 (30, 40, 50).
– Décrire un 8 avec la main. Ex. 17 (20, 30, 40).
– Fléchir et étendre les doigts. Ex. 18 (12, 16, 20) R.
– Exécuter un mouvement circulaire avec la jambe. Ex. 25 (4, 6, 8).
– Élever la jambe latéralement. Ex. 26 (6, 10, 16) à supprimer pour le sexe féminin.
– Faire tourner la jambe sur elle-même. Ex. 27 (40, 50, 60).
– Se frotter les mains. Ex. 19 (40, 60, 80), avec les modifications qui ont été indiquées.
– Rapprocher les jambes. Ex. 28 (4, 6, 8) R.
– Étendre et fléchir le genou en avant. Ex. 29 (6, 8, 10).
– Étendre et fléchir le genou en arrière. Ex. 30 (10, 12, 16).
– Étendre et fléchir le pied. Ex. 31(30, 50, 60).
– S’accroupir. Ex. 33 (8, 16, 24) R.
– Lancer la jambe en avant et en arrière. Ex. 42 (8, 16, 24).
– Lancer la jambe latéralement. Ex. 43 (8, 16, 24).
– Trotter sur place. Ex. 41 (100, 300, 500) R.
– S’accroupir. Ex. 33 (8, 16, 24).
Si, après l’exécution de cette prescription, son effet ne se manifeste pas suffisamment, et cela contre toute attente, par l’élévation de la température des extrémités inférieures, on doit avoir recours à un moyen très simple, la flagellation des pieds. Pour mettre cette dernière à exécution, on se sert d’une petite canne un peu forte, ou d’un morceau de bois quelconque, avec lequel on frappe alternativement la plante des pieds, préalablement pourvue de chaussures, bottes ou souliers, jusqu’à ce qu’il se produise une légère sensation de cuisson. Cette flagellation constitue un moyen très puissant, qui ne manque jamais son but, de rappeler la chaleur à la plante des pieds, dont le refroidissement se maintient quelquefois avec une si grande persistance.
Pour activer et compléter la respiration, pour remédier à l’étroitesse de la cavité thoracique provenant d’un vice de structure, pour combattre les commencements de tuberculisation pulmonaire, l’asthme, etc., etc., ainsi que pour fortifier la voix chez les prédicateurs, les chanteurs, les personnes qui bégayent, etc., etc.
– Élever les épaules. Ex. 3 (30, 40, 50).
– Exécuter avec les bras un mouvement circulaire. Ex. 4 (8, 12, 20).
– Élever les bras latéralement. Ex. 5 (40, 24, 40) R.
– Rapprocher les coudes en arrière. Ex. 6 (8, 12, 16).
– Joindre les mains en arrière. Ex. 7 (8, 12, 16) R.
– Étendre les bras en dehors. Ex. 10 (40, 20, 30).
– Étendre les bras en hauteur. Ex. 11 (4, 8, 12) R.
– Pencher le corps latéralement. Ex. 21 (10, 16, 24).
– Écarter les bras horizontalement. Ex. 15 (12, 16, 24) R.
– Exécuter un mouvement circulaire avec le tronc. Ex. 23 (6, 10, 16).
– Passer une canne par-dessus la tête. Ex. 34 (8, 20, 30) R.
Dans les cas de cette catégorie, où l’acte respiratoire s’effectuerait d’une manière inégale dans les deux moitiés de la poitrine, il sera bon de remplacer, dans chacune de ces exécutions successives, la respiration profonde ordinaire uniforme des deux côtés par la respiration profonde inégale des deux côtés qui a été exposée Ex. 8.
Dans le cas de l’existence de la nature d’asthme appelée emphysème, dont l’origine doit être attribuée à un relâchement et à une dilatation des cellules pulmonaires que l’examen médico-physique permet de reconnaître facilement, il faut dans l’exécution des respirations profondes, soit égales, soit inégales, accentuer d’une manière plus énergique l’expiration que l’inspiration. Il faut donc recommander d’utiliser tous les moyens de mettre en activité les organes de la voix, auxquels se rattache une expiration énergique, comme parler haut, déclamer, rire, chanter, surtout dans le portamento.
Les personnes qui souffrent déjà depuis longtemps et sérieusement de la poitrine doivent rigoureusement en tenir compte, et ne doivent rien entreprendre, pas même ce simple exercice, sans prendre préalablement l’avis du médecin.
Contre l’atonie et l’engorgement des fonctions du bas-ventre en général, et contre les nombreuses affections concomitantes, les engorgements du système de la veine porte, les digestions difficiles, la constipation passée à l’état d’habitude, contre la céphalalgie, les engorgements hémorroïdaux, l’hypochondrie, l’hystérie, la mélancolie, etc., etc., qui en dérivent.
– Pencher le corps en avant et en arrière. Ex. 20 (10, 20, 30).
– Pencher le corps latéralement. Ex. 21 (20, 30, 40).
– Passer une canne par-dessus la tête. Ex. 34 (4, 12, 16) R.
– Tourner le corps. Ex. 29 (4, 6, 8).
– Étendre et fléchir le genou en avant. Ex. 29 (4, 6, 8).
– Exécuter un mouvement circulaire avec le tronc. Ex. 25 (8, 16, 20) R.
– * Exécuter un mouvement analogue à celui de scier. Ex. 38 (10, 20, 30).
– Redresser le tronc. Ex. 24 (4, 8, 12).
– Élever la jambe latéralement. Ex. 26 (6, 10, 16), à supprimer pour le sexe féminin.
– * Fendre du bois. Ex. 40 (6, 8, 12) R, à supprimer pour le sexe féminin.
– Lancer les bras en avant et en arrière. Ex. 36 (20, 40, 60).
– * Élever le genou en avant. Ex. 32 (4, 10, 16).
– Lancer les deux bras latéralement. Ex. 37 (30, 60, 100) R.
– * Passer la jambe par-dessus la canne. Ex. 44 (4, 6, 8), à supprimer pour le sexe féminin.
– Trotter sur place. Ex. 41 (100, 150, 200) R.
Les exercices marqués d’un astérisque doivent être diminués de moitié, et même de plus, dans le cas où ils seraient ordonnés à des malades soumis à un traitement thermal très échauffant, ou très excitant, dans lequel les eaux minérales seraient appliquées sous forme de boissons ou de bains.
Le massage ou pétrissage du bas-ventre constitue un moyen auxiliaire énergique d’activer les fonctions abdominales. Son exécution s’effectue le mieux lorsque les muscles ne sont pas tendus, lorsque, par conséquent, le malade est couché, de préférence le matin lorsqu’il est encore au lit. On place les pouces latéralement juste en dessous des côtes et les extrémités des autres doigts bien étendues sur la face antérieure des parois molles du ventre, et l’on fait exécuter par les deux mains alternativement pendant quelques minutes une manipulation énergique, une sorte de massage. Un excitant encore plus énergique nous est fourni par la pression par secousses que l’on exécute en comprimant le ventre simultanément avec les paumes tout entières des deux mains et en relevant rapidement les deux mains toutes deux ensemble ; il se produit ainsi un rebondissement avec secousses des parois élastiques de l’abdomen et des intestins qui s’y trouvent renfermés. L’excitation la plus forte à laquelle il soit possible d’arriver est produite par les secousses déterminées en frappant l’abdomen à poings fermés et en continuant à agir ainsi pendant plusieurs minutes. Dans les douleurs de l’abdomen qui ne proviennent pas d’inflammations, comme les crampes, les coliques venteuses, etc., etc., le simple frottement de l’abdomen avec la paume d’une des deux mains sur la peau nue, et surtout le frottement circulaire énergique de la région ombilicale, continué pendant dix minutes, suffit pour apporter beaucoup de soulagement ; mais, lorsqu’il est exécuté avec régularité, il sert, en outre, à activer les fonctions de l’abdomen qui ont une si grande tendance à l’atonie. On doit, en outre, conseiller à ceux qui souffrent du peu d’activité de la circulation du sang dans le système de la veine porte, d’exécuter bien assidûment des respirations profondes ; en effet, par cet exercice, les colonnes de sang atteintes, dans la plupart des cas, de stagnation, sont aspirées directement jusque dans les poumons.
Dans les affections chroniques du ventre, il faut encore faire attention à la position que l’on prend dans le lit. Le décubitus dorsal, la position la plus convenable assurément à la santé, à cause de la liberté qu’elle laisse à la respiration, se recommande encore ici comme étant la meilleure, parce que c’est dans cette position que la compression exerce son minimum d’action sur les organes du ventre, et que tout le corps tend moins à se ramasser sur lui-même dans cette position que dans la position latérale. Dans les cas où les organes de l’abdomen, qui sont placés latéralement comme le foie, la rate sont atteints d’affections chroniques, le décubitus dorsal doit être évité d’une manière toute spéciale ; dans le premier cas, il faut se mettre sur le côté droit, et, dans le second, sur le côté gauche. Lorsqu’elles restent longtemps assises, les personnes atteintes d’affections abdominales doivent se garder de l’habitude de se croiser les pieds l’un sur l’autre.
Pour activer directement l’évacuation des selles.
– Lancer les bras en avant et en arrière. Ex. 36 (20, 40, 60).
– Lancer les bras latéralement. Ex. 37 (20, 40, 60) R.
– Redresser le corps. Ex 24 (4, 8, 12).
– Exécuter un mouvement analogue à celui de scier. Ex. 38 (10, 20, 30).
– Exécuter un mouvement circulaire avec le tronc. Ex. 23 (8, 12, 16).
– Fendre du bois. Ex. 40 (6, 8, 12), à supprimer pour le sexe féminin.
– Élever le genou en avant. Ex. 32 (6, 12, 20).
– Lancer les bras en avant et en arrière. Ex. 36 (30, 60, 100).
– Lancer les bras latéralement. Ex. 37 (30, 60, 100) R.
– Trotter sur place. Ex. 41 (100, 200, 300).
– Exécuter un mouvement circulaire avec le tronc. Ex. 2 (8, 16, 30), avec la modification que nous avons indiquée.
Quand les matières excrémentielles sont trop dures et trop sèches, des lavements simples, un peu abondants, à l’eau tiède, constituent le moyen auxiliaire qui doit être recommandé comme présentant le moins d’inconvénient et étant le plus rapide. Si l’on se trouve en présence d’hémorroïdes atteintes d’inflammation, il est très convenable d’ajouter au lavement une petite quantité d’une huile quelconque tout à fait douce, comme l’huile de lin, par exemple.
Pour rétablir directement l’écoulement des hémorroïdes [2] et des menstrues interrompues par une cause morbide.
– Exécuter un mouvement analogue à celui de faucher. Ex. 39 (6, 10, 16).
– Lancer les bras en avant et en arrière. Ex. 36 (20, 30, 50).
– Étendre les bras en bas. Ex. 12 (10, 20,30). Dans ce cas, on laisse l’impulsion produire son effet et déterminer de légères secousses autant que la tête peut cependant la supporter.
– Trotter sur place. Ex. 41(100, 150, 200) R.
– Exécuter un mouvement analogue à celui de scier. Ex. 38 (10, 20, 30).
– Élever le genou en avant. Ex. 32 (4, 8, 12).
– Lancer les bras latéralement. Ex. 37 (20, 30, 50).
– Passer la jambe par-dessus une canne. Ex. 44 (4, 6, 8) R, à supprimer pour le sexe féminin.
– Lancer la jambe latéralement. Ex. 43 (8, 16, 24).
– Élever le genou en avant. Ex. 32 (4, 8, 12).
– Trotter sur place. Ex. 41(150, 200, 300).
– Passer la jambe par-dessus une canne. Ex. 44 (4, 6, 8), même observation que précédemment.
Contre la répétition fréquente des pollutions d’origine pathologique qui déterminent un si grand affaiblissement.
– Exécuter avec les bras un mouvement circulaire. Ex. 4 (8, 12, 20).
– Élever les bras latéralement. Ex. 5 (10, 20, 30).
– Rapprocher les coudes en arrière. Ex. 6 (8, 12, 16).
– Étendre les bras en avant. Ex. 9 (10, 20, 30).
– Étendre le bras en dehors. Ex. 10 (10, 20, 30).
– Étendre le bras en hauteur. Ex. 11 (4, 8, 12) R.
– Fendre du bois. Ex. 40 (6, 12, 20). Accentuer le mouvement au moment du redressement.
– Exécuter un mouvement analogue à celui de scier. Ex. 38 (10, 20, 30).
– Rapprocher les bras horizontalement. Ex. 14 (8, 12, 16).
– Écarter les bras horizontalement. Ex. 15 (8, 12, 16).
– S’accroupir. Ex. 33 (8, 16, 24).
– Exécuter un mouvement analogue à celui de faucher. Ex. 39 (8, 16, 24) R.
– Se frotter les mains. Ex. 19 (40, 60, 80).
– Fendre du bois. Ex. 40 (6, 12, 20). Même observation que ci-dessus.
– Lancer les bras latéralement. Ex. 37 (30, 60, 1O0).
– Exécuter un mouvement analogue à celui de scier. Ex. 38 (10, 20, 30) R.
Dans les cas où les pollutions persistent, le malade doit, avant de se coucher, et par conséquent, dans tous les cas, longtemps après l’exécution des exercices qui ne doivent, en général, jamais être exécutés plus avant dans la journée que dans les heures qui précèdent le repas du soir, prendre un bain de siège d’une température de 10 à 12° R., et d’une durée de 6 à 8 minutes, ou un lavement simple, qu’il doit conserver aussi longtemps que possible, et qui, par cette raison, ne doit pas être abondant. Ce lavement doit être à la même température de 10 à 12 degrés. N’oublions pas de mentionner que, dans ce cas, on doit exceptionnellement, pendant la nuit, au lieu de se coucher sur le dos, s’habituer à se coucher alternativement sur chacun des deux côtés.
Pour la cure radicale des hernies de la paroi abdominale, et spécialement de la hernie inguinale.
– Pencher le corps en avant et en arrière. Ex. 20 (10,20,30).
– Étendre le bras en arrière. Ex. 13 (8, 12, 20).
– Redresser le tronc. Ex. 24 (6, 10, 16).
– Exécuter un mouvement analogue à celui de faucher. Ex. 39 (8, 42, 20).
– Tourner le tronc. Ex. 22 (10, 20, 30).
– Lancer les bras en avant et en arrière. Ex. 26 (30, 60, 100).
– Redresser le tronc dans une direction latérale. La position est analogue à celle de l’ex. 34, fig. 24, avec cette restriction que le tronc est tourné d’un demi-quart de cercle latéralement [3] lorsqu’on effectue le redressement (4, 6, 8 fois) de chaque côté. Ce mouvement ne doit du reste pas être introduit dans la prescription dès les premiers moments qu’elle est mise à exécution, mais elle doit être combinée seulement peu à peu avec les autres mouvements au fur et à mesure que le redressement vertical du tronc (Ex. 24) en arrive à s’opérer facilement par suite d’un peu d’habitude.
Dans cet exercice, on doit tenir rigoureusement compte des observations suivantes :
1° On ne doit jamais procéder à l’exécution, sans que l’appréciation d’un médecin ait bien déterminé l’état individuel de la hernie.
2° Pendant l’exercice, la hernie doit être bien soutenue par un bandage. Lorsqu’une hernie ne peut plus être réduite complètement, l’application du procédé ne doit pas être faite.
3° On doit appliquer toute son attention à ce que les mouvements soient exécutés franchement et nettement sans interruptions brusques et en se conformant du reste aux règles générales que nous avons indiquées.
4° Les mouvements doivent être toujours exécutés uniformément des deux côtés, comme le représentent les figures, même lorsqu’on ne se trouve qu’en présence d’une seule hernie, d’une hernie d’un seul côté. En effet, lorsqu’il s’est produit une hernie d’un côté, il y a presque toujours prédisposition à ce qu’il s’en forme une de l’autre côté. Un traitement thérapeutique rationnel exige donc un renforcissement des parois du ventre qui soit uniforme des deux côtés.
5° On doit continuer l’exécution de la prescription pendant 6 ou 8 mois sans l’interrompre.
6° Au bout de 3 mois, on exécute deux fois par jour la dose de mouvements à laquelle on est arrivé progressivement.
7° Lorsqu’on est jeune, ou lorsque, au moins, la vieillesse n’est pas encore avancée, l’espérance de réussir à arriver à la guérison radicale de la hernie est toujours fondée, pourvu que l’infirmité n’ait atteint qu’un degré moyen d’intensité.
8° Lorsque le but est atteint, on doit s’assurer contre toute rechute, en continuant deux fois au moins par semaine l’exécution de la prescription qui, du reste, est avantageuse à l’état général de la santé. On peut ensuite se débarrasser peu à peu du bandage.
9° Le procédé n’est pas applicable au traitement des hernies crurales qui se rencontrent bien plus rarement, ni au traitement des hernies étranglées [4].
Contre les premiers symptômes de la paralysie musculaire.
Comme les paralysies musculaires peuvent présenter autant de formes et de variétés qu’il existe de muscles différents dans le corps humain, et comme toutes ces formes et toutes ces variétés peuvent être occasionnellement l’objet d’un traitement médical, on ne s’attendra certainement pas à me voir entrer ici dans le détail des conditions spéciales à chacune. Cela dépasserait les bornes et la tendance de cet ouvrage. Il suffira d’indiquer un point de départ général qui permette d’adapter à l’idiosyncrasie individuelle le traitement par la gymnastique dans tous les cas de cet état pathologique qui peuvent se présenter. Je me suis efforcé d’arriver à établir un point de départ de ce genre dans les deux prescriptions qui vont suivre, l’une applicable à la paralysie uniforme des muscles des bras, l’autre à la paralysie uniforme des muscles des jambes. Dans les cas où quelques muscles ou quelques groupes de muscles sont atteints isolément de paralysie, la prescription des exercices gymnastiques à exécuter doit être coordonnée de manière à augmenter le nombre de fois que l’on répète les exercices qui mettent en activité les muscles affectés, aux dépens des autres exercices, des exercices complémentaires, dans le rapport de 3 à 4. La même observation s’applique au traitement des hémiplégies, dans lequel la dose des exercices convenables, qui sont en général applicables à un seul côté du corps, est augmentée aussi dans le même rapport, pour la partie malade, aux dépens de la dose de mouvements similaires de la partie saine.
Lorsque les exercices de la gymnastique médicale de chambre sont exécutés en vue du traitement des paralysies, il est encore bien plus important qu’ils soient exécutés avec une attention extrême et une volonté énergique. C’est de là que dépend le rétablissement plus ou moins complet de l’innervation musculaire qui s’était éteinte. Si le degré de la paralysie était déjà assez avancé pour que la volonté fût impuissante, pour qu’il y eût par conséquent perte de la motricité, on pourrait, par l’exécution passive de quelques mouvements, avec l’aide d’autres personnes, essayer si l’on réussirait peu à peu à faciliter aux mouvements le retour à l’activité.
Certaines manipulations mécaniques viennent encore aider puissamment, par leur concours, au traitement des paralysies par la gymnastique. Suivant que les muscles affectés sont plus accessibles ou plus traitables d’une manière ou d’une autre, ces manipulations consistent en une compression, en un pétrissage, en un massage énergique au moyen du bord de la main, en frictions comprimantes obtenues en se servant des extrémités des doigts et en frictions douces obtenues en employant la paume de la main. Ces frictions doivent être exécutées en suivant le cours du sang et en remontant toujours des extrémités vers le coeur. Il est tout à fait convenable d’effectuer ces manipulations mécaniques avant l’exécution des exercices gymnastiques dans les cas où elles réussissent à produire le résultat désiré, à revivifier, à ranimer l’activité musculaire. Elles peuvent même être exécutées plusieurs fois par jour, en se gardant pourtant de les pousser au point de produire de la douleur.
1° Contre les premiers symptômes de la paralysie musculaire des bras.
– Élever les épaules. Ex. 3 (30, 40, 50).
– Exécuter avec les bras un mouvement circulaire. Ex. 4 (8, 12, 20).
– Élever les bras latéralement. Ex. (10, 20, 30) R.
– Rapprocher les coudes en arrière. Ex. 6 (8, 12, 16).
– Joindre les mains en arrière. Ex. 7 (8, 12, 16).
– Exécuter un mouvement analogue à celui de scier. Ex. 38 (10, 20, 30).
– Étendre les bras en avant. Ex. 9 (10, 20, 30).
– Étendre les bras en dehors. Ex. 10 (10, 20, 30) R.
– Étendre les bras en hauteur. Ex. 11 (4, 8, 12).
– Étendre les bras en bas. Ex. 12 (10, 20, 30).
– Étendre les bras en arrière. Ex. 13 (6, 10, 16) R.
– Faire tourner le bras sur lui-même. Ex. 16 (30, 40, 50).
– Décrire un 8 avec la main. Ex. 17 (20, 30, 40).
– Fléchir et étendre les doigts. Ex. 18 (16, 24, 40).
– Se frotter les mains. Ex. 19 (50, 80, 100) R.
2° Contre les premiers symptômes de la paralysie des jambes.
– Exécuter un mouvement circulaire avec la jambe. Ex. 25 (4, 6, 8).
– Élever la jambe latéralement. Ex. 26 (6, 10, 16), à supprimer pour le sexe féminin.
– * Faire tourner la jambe sur elle-même. Ex. 27 (20, 30, 40).
– Rapprocher les jambes. Ex. 28 (4, 6, 8) R.
– Étendre et fléchir le genou en avant. Ex. 29 (6, 8, 10).
– Étendre et fléchir le genou en arrière. Ex. 30 (10, 12, 16).
– * Étendre et fléchir le pied. Ex. 31(20, 40, 60).
– S’accroupir. Ex. 33 (8, 16, 24) R.
– Redresser le tronc. Ex. 24(4, 6, 8).
– Exécuter un mouvement analogue à celui de faucher. Ex. 39 (10, 20, 30).
– Fendre du bois. Ex. 40 (8, 16, 24), accentuer au moment du redressement, à supprimer pour le sexe féminin.
– Trotter sur place. Ex. 41 (100, 200, 300).
– Lancer la jambe en avant et en arrière. Ex. 42 (8, 16, 24).
– * Lancer la jambe latéralement. Ex. 43 (8, 16, 24).
Dans le cas où il serait difficile de se tenir debout avec sécurité, on pourrait, pour rendre la prescription plus facile à suivre, se tenir couché, avec la jambe un peu élevée, pour exécuter les exercices qui sont désignés par un astérisque (*).
Il est bon de conseiller à la plupart des personnes affectées de paralysies, de n’exécuter une somme pareille ou analogue d’exercices journaliers, au moins dans les commencements, qu’en y intercalant des intervalles de repos plus ou moins longs, ou en les répartissant entre différentes parties de la journée, et d’intercaler même, suivant l’occurrence, des intervalles de repos entre les répétitions des exercices particuliers.
Il faudra se garder tout particulièrement, en pareil cas, de toute surexcitation des nerfs et des muscles appelés à l’activité, qui pourrait être la conséquence d’une exécution mal réglée.
Pour les cas où l’on n’a pas en vue un but local, mais où l’on veut agir sur l’ensemble de la constitution d’une manière simplement préventive afin de conserver la santé, par conséquent pour les cas seulement où l’on ne veut produire qu’une somme convenable d’universalité de mouvement, par suite où l’on veut réagir contre l’atonie générale des muscles et des nerfs, contre l’anémie (pales couleurs), contre la scrofule, la goutte, l’obésité, etc., etc., et contre le manque d’exercice chez les personnes sédentaires en général.
1° Pour les hommes adultes [5].
– Exécuter avec le bras un mouvement circulaire. Ex. 4 (8, 12, 20).
– Étendre les bras en avant. Ex. 9 (10, 20, 30).
– ... en dehors. Ex. 10 (10, 20, 30).
– ... en hauteur. Ex. 11 (4, 8, 12) R.
– Exécuter un mouvement circulaire avec le tronc. Ex. 23 (8, 16,30).
– Se frotter les mains. Ex. 19 (40, 60, 80).
– Redresser le tronc. Ex. 24 (4, 8, 12).
– Élever la jambe latéralement. Ex 26 (6, 10, 16) R.
– Rapprocher les jambes. Ex. 28 (4, 6, 8).
– Étendre et fléchir le pied. Ex. 31 (20, 30 40).
– Exécuter un mouvement analogue à celui de scier. Ex. 38 (10, 20, 30).
– Élever le genou en avant. Ex. 32 (4, 8, 12) R.
– Lancer les bras en avant et en arrière. Ex. 36 (30, 60, 100).
– S’accroupir. Ex. 33 (8, 16, 24).
– Lancer les deux bras latéralement. Ex. 37 (30, 60, 100) R.
– Fendre du bois. Ex. 40 (6, 12, 20).
– Trotter sur place. Ex. 41 (100, 200, 300).
– Exécuter un mouvement analogue à celui de faucher. Ex. 39 (8, 16, 24) R.
– Lancer la jambe en avant et en arrière. Ex. 42 (8, 16, 24).
– Lancer la jambe latéralement. Ex. 43 (8, 16, 24).
2° Pour les femmes adultes [6].
– Exécuter avec le bras un mouvement circulaire. Ex. 4 (4, 6, 10).
– Élever les bras latéralement. Ex. 5 (5, 10, 15).
– Joindre les mains par derrière. Ex. 7 (4, 6, 8).
– * Pencher le corps en avant et en arrière. Ex. 20 (5, 10, 15).
– Étendre le bras en avant. Ex. 9 (5, 10, 15).
– Étendre le bras en dehors. Ex. 10 (5, 10, 15).
– * Pencher le corps latéralement. Ex. 21(10, 15, 20).
– Lancer les bras en avant et en arrière. Ex. 36 (15, 30, 50).
– Étendre et fléchir le genou en avant. Ex. 29 (3, 4, 5).
– Étendre et fléchir le genou en arrière. Ex. 30 (5, 6, 8).
– * Tourner le tronc. Ex. 22 (5, 10, 15).
– * Exécuter un mouvement analogue à celui de scier. Ex. 38 (5, 10, 15).
– * Rapprocher les jambes. Ex. 28 (2, 3, 4).
– Lancer les deux bras latéralement. Ex. 37 (15, 30, 50).
– Étendre et fléchir le pied. Ex. 31(10, 13, 20) R.
– Exécuter un mouvement analogue à celui de faucher. Ex. 39 (4, 8, 12).
– S’accroupir. Ex. 35 (4, 8, 12).
Les mouvements marqués d’un astérisque (*) doivent être évités pendant la période mensuelle de la menstruation.
3° Pour les personnes des deux sexes au-dessus de soixante ans [7].
– Exécuter avec les bras un mouvement circulaire. Ex. 4 (4, 6, 10).
– Exécuter avec les jambes un mouvement circulaire. Ex. 25 (2, 3, 4).
– Rapprocher les bras horizontalement. Ex. 14 (4, 6, 8) R.
– Écarter les bras horizontalement. Ex. 15 (4, 6, 8) R.
– Pencher le corps en avant et en arrière. Ex. 20 (5, 10, 15).
– Se frotter les mains. Ex. 19 (20, 30, 40).
– Faire tourner la jambe sur elle-même. Ex. 27 (10, 15, 20) R.
– Étendre les bras en dehors. Ex. 10 (5, 10, 15).
– Étendre les bras en bas. Ex. 12 (5, 10, 15).
– Étendre les bras en arrière. Ex. 13 (3, 5, 8) R.
– S’accroupir. Ex. 33 (4, 8, 12).
– Lancer les bras en avant et en arrière. Ex. 36 (15, 30, 50).
– Pencher le corps latéralement. Ex. 21 (10, 15, 20) R.
– Exécuter un mouvement analogue à celui de scier. Ex. 38 (5, 10, 15).
– Lancer les deux bras latéralement. Ex. 37 (15, 30, 50).
– Trotter sur place. Ex. 41 (50, 100, 150) R [8].
Pour venir en aide au développement normal de tout le corps, et compléter ce développement chez les enfants des deux sexes.
Dès que les enfants ont atteint l’âge de quatre à cinq ans, on peut en général les considérer comme suffisamment développés pour exécuter les mouvements qui vont suivre. Dans les établissements d’éducation [9], dans les salles d’asile, dans les écoles primaires, etc., etc., on devrait recommander tout particulièrement d’adjoindre au programme journalier l’exécution d’une certaine somme d’exercices de ce genre. Si l’on continue des exercices systématiques de cette espèce, au delà de la période entière des années de l’enfance, il peut être considéré comme suffisant de répéter ces exercices environ deux fois par semaine : une partie de ces exercices pourra d’ailleurs être intercalée dans les jours où les enfants manquent d’une quantité suffisante d’autres exercices corporels.
Si l’on veut être certain que les enfants exécutent bien les exercices, il est nécessaire qu’une personne adulte, père, mère, instituteur ou gouvernante, ou bien exécute elle-même les exercices avec l’enfant pour lui donner l’exemple, ou au moins les surveille avec attention [10]. Sans cela, l’enfant ne prend pas longtemps l’exercice au sérieux l’exécution de l’exercice mollit bientôt ou dégénère en une exécution routinière de mouvements sans utilité. C’est une question de tact de la part du maître de savoir tenir toujours l’esprit de l’enfant éveillé et animé, notamment en variant, en reliant, en multipliant les formes des exercices : l’utilité complète des exercices ne se réalise que lorsque les exercices se sont exécutés avec une pleine force de volonté. On doit aussi avoir soin que, dès le principe, les enfants s’habituent à exécuter les exercices d’une manière complètement uniforme des deux côtés du corps, c’est-à-dire que, pour le côté droit comme pour le côté gauche, les mouvements soient exécutés scrupuleusement et exactement le même nombre de fois avec la même tension musculaire, ce que l’habitude permettra rapidement et facilement à l’oeil d’apprécier. Presque tout le monde a un côté dont il se sert de préférence et ménage son côté faible, lorsqu’il y en a un, presque sans le savoir. C’est une prédisposition de notre nature qui peut avoir des suites sérieuses pour les enfants, parce que, leur croissance n’étant pas encore réalisée, cette prédisposition peut déterminer la production des premiers germes de défauts et d’anomalies de conformation que l’on observe plus tard lorsque le corps sera développé. La seule exception à cette règle nous est fournie par les cas où l’inégalité des mouvements est déterminée par un vice de conformation déjà existant. On doit alors prescrire l’exécution d’exercices gymnastiques, mais seulement en leur faisant subir les modifications spéciales exactement appropriées à l’idiosyncrasie particulière de l’individu d’après l’avis d’un médecin.
Lorsqu’il s’agit principalement du perfectionnement, du développement corporel, c’est-à-dire de la domination la plus franche possible de la volonté sur les membres comme dans les leçons de danse rationnelle, dans l’éducation militaire, etc., etc. ; il est avantageux, pour arriver au but, de faire exécuter simultanément si on le veut, par deux, trois personnes, et même un plus grand nombre, réunies ensemble, les formes fondamentales de mouvements que j’ai indiquées ici. Pour les jeunes filles, il faut supprimer les mouvements marqués d’un astérisque (*).
– Exécuter un mouvement circulaire avec la tête. Ex. 4 (5, 10, 15).
– Tourner la tête. Ex. 2 (3, 4, 5).
– Exécuter avec les bras un mouvement circulaire. Ex. 4 (4, 6, 10).
– Élever les bras latéralement. Ex. 5 (5, 10, 15).
– Rapprocher les coudes en arrière. Ex. 6 (4, 6, 8).
– Joindre les mains en arrière. Ex. 7 (4, 6, 8) R.
– Étendre les bras en avant. Ex. 9 (5, 10, 15).
– ... en dehors. Ex. 10 (5, 10, 15).
– ... en hauteur. Ex. 11(2, 4, 6).
– ... en bas. Ex. 12 (5, 10, 45).
– ... en arrière. Ex. 13 (3, 5, 8) R.
– Exécuter un mouvement circulaire avec la jambe. Ex. 25 (2, 3, 4).
– * Élever la jambe latéralement. Ex. 26 (3, 5, 8).
– Rapprocher les bras horizontalement. Ex. 14 (4, 6, 8).
– Écarter les bras horizontalement. Ex. 15 (4, 6, 8) R.
– Pencher le corps en avant et en arrière. Ex. 20 (5, 10, 15).
– Pencher le corps latéralement. Ex. 21 (10, 15, 20).
– Faire tourner le bras sur lui-même. Ex. 16 (15, 20, 25).
– Décrire un 8 avec la main. Ex. 17 (40, 15, 20).
– Fléchir et étendre les doigts. Ex. 48 (6, 8, 10).
– Faire tourner la jambe sur elle-même. Ex. 27 (10, 15, 20).
– Rapprocher les jambes. Ex. 28 (2, 3, 4).
– Tourner le corps. Ex. 22 (5, 10, 15).
– Étendre et fléchir le genou en avant. Ex. 29 (3, 4, 5).
– Étendre et fléchir le genou en arrière. Ex. 30 (5, 6, 8).
– Étendre et fléchis le pied. Ex. 31 (10, 15, 20).
– * Élever le genou en avant. Ex. 32 (2,4, 6) R.
– Redresser le tronc. Ex. 24 (2, 4, 6) R.
– Exécuter un mouvement analogue à celui de faucher. Ex. 39 (4, 8, 42).
– * Fendre du bois. Ex. 40 (3, 6, 10).
– S’accroupir. Ex. 33 (4, 8, 12).
– Passer une canne par-dessus la tête. Ex. 34 (2, 6, 8).
– Marcher avec une canne passée entre le dos et les plis de chaque coude. Ex. 35 (pendant 5, 8, 10 minutes).
Le corps, pendant la période de la croissance, ne possède pas encore cette force musculaire de l’âge mûr qui peut se maintenir avec persistance au même état pendant une longue période de temps : après l’exécution d’exercices empreints du cachet de la force, le corps éprouve donc un grand besoin d’intervalles de repos ; aussi est-il convenable, dans tous les cas, après avoir terminé ces exercices si salutaires pour le corps à un double point de vue, de laisser reposer les enfants pendant à peu près un quart d’heure étendus sur une surface plane dans la position du décubitus dorsal. Lorsqu’on veut réaliser aussi complètement que possible le maintien d’une attitude convenable et d’un développement normal du corps de l’enfant pendant sa croissance, la mise à exécution de cette prescription réglementaire doit être tout particulièrement recommandée, surtout aux enfants qui se tiennent continuellement assis le buste droit comme dans les établissements d’éducation. Si, après qu’ils sont restés assis de cette manière pendant plusieurs heures, on leur accorde un léger intervalle de repos pendant lequel, au moins, il leur est permis de s’appuyer le dos, peut-être serait-il d’autant plus énergiquement à souhaiter qu’il leur fût possible d’étendre le dos bien rigoureusement droit pendant qu’ils sont libres de s’asseoir comme ils le veulent. Demande-t-on d’ailleurs l’impossible !
Coordonnant un ensemble d’exercices que les personnes infirmes ou paralysées peuvent exécuter lorsqu’elles sont assises ou couchées.
À chaque exercice, nous avons indiqué par la lettre a si le malade peut l’exécuter étant assis, et par la lettre c s’il peut l’exécuter étant couché.
– Exécuter avec la tête un mouvement circulaire. Ex. 4 (10, 20, 30), a.
– Tourner la tête. Ex. 2 (6, 8, 10), a.
– Élever les épaules. Ex. 3 (30, 40, 50).
– Exécuter avec les bras un mouvement circulaire. Ex. 4 (8, 42, 20), a.
– Élever les bras latéralement. Ex. 5 (10, 20, 30), a.
– Rapprocher les coudes en arrière. Ex. 6 (8, 12, 16), a.
– Respirer fortement (voir p. 48 et Ex. 8), a.
– Étendre les bras en avant. Ex. 9 (10, 20, 30), a et c.
– ... en dehors. Ex. 10 (10, 20, 30), a et c.
– ... en hauteur. Ex. 11 (4, 8, 12), a.
– Rapprocher les bras. Ex. 14 (8, 12, 16), a et c.
– Écarter les bras. Ex. 15 (8, 12, 16), a et c.
– Faire tourner les bras sur eux-mêmes. Ex. 16 (30, 40, 50), a et c.
– Décrire un 8 avec la main. Ex. 17 (20, 30, 40), a et c.
– Fléchir et étendre les doigts. Ex. 18 (12, 16, 20) a et c.
– Se frotter les mains. Ex. 19 (40, 60, 80), a et c.
– Pencher le corps en avant et en arrière. Ex. 20 (10, 20, 30), a.
– Pencher le corps latéralement. Ex. 21 (20, 30, 40), a.
– Tourner le tronc. Ex. 22 (10, 20, 30), a et c.
– Redresser le corps. Ex. 24 (4, 8, 12), c.
– Faire tourner la jambe sur elle-même. Ex. 27 (20, 30, 40), a et c, avec la jambe un peu élevée.
– Rapprocher les jambes. Ex. 28 (4, 6, 8), en maintenant les jambes en l’air et libres.
– Étendre et fléchir le genou en avant. Ex. 29 (6, 8, 40), a, d’équerre, c avec la jambe élevée seulement de quelques centimètres.
– Etendre et fléchir le pied. Ex. 31 (20, 30, 40), a et c, avec une jambe un peu élevée.
– Élever le genou en avant. Ex. 32 (4, 8, 12), a et e.
– Passer une canne par-dessus la tête. Ex. 34 (4, 12, 16), a.
– Exécuter un mouvement analogue à celui de scier. Ex. 38 (10, 20, 30), a.
– Exécuter un mouvement analogue à celui de faucher. Ex. 39 (8, 16, 24), a.
– Lancer la jambe latéralement. Ex. 43 (8, 16, 24), c, avec une jambe un peu élevée.
– Rouler sur le dos. Ex. 45 (30, 40, 50), c.
Pour apprécier avec exactitude l’effet des mouvements que le malade exécute, soit étant assis, soit étant couché, on doit considérer que l’activité simultanée des muscles du dos, des jambes et des pieds, qui se rattache à l’exécution de ces mouvements dans la position d’une personne assise, manque ici plus ou moins complètement.