« Qu’est-ce qu’un TOC ? Tout le monde sait ce qu’est une obsession, qui peut aller de l’envie de vérifier si on a bien fermé le gaz à celle de dire des cochonneries ou des choses sacrilèges dans une réunion bien-pensante. Chacun peut sentir qu’il s’agit là d’un conflit entre le désir et son interdit, entre la violence des pulsions ou l’envie de tout contrôler et la nécessité d’être M. Tout-le-Monde. (…)
Chacun peut sentir qu’il y a là une histoire personnelle à éclaircir, sauf notre équipe de docteurs du comportement. Pour ces nouvelles autorités de la psyché, pas question de s’identifier à cela, d’écouter le patient et de risquer de sentir que sa névrose est peut-être aussi un peu la nôtre, c’est-à-dire une maladie humaine. Tout ça c’est fini, ces vieilles histoires freudiennes. Il s’agit d’un "sujet TOC", déshumanisé, réduit à son comportement comme un animal de laboratoire. (…)
– Vous avez aimé Le Livre noir de la psychanalyse, vous adorerez la chirurgie des obsessions et ses délicates leucotomies bilimbiques. Un film d’horreur, mais en version réalité, très XXIe siècle » (Steven Wainrib, LeMonde.fr).