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J.-A. Dulaure

Les Divinités génératrices

Le Culte du Phallus chez les anciens et les modernes (Préface)

Date de mise en ligne : lundi 5 novembre 2007

Mots-clés :

Jacques-Antoine Dulaure, Des Divinités génératrices, ou du Culte du Phallus chez les anciens et les modernes, Éd. Dentu, Paris, 1805. (In-8°, XXIV-428 p.).

PRÉFACE

L’ouvrage que je publie manquait à notre littérature. Les mythologues, les scrutateurs de l’antiquité y trouveront quelques aperçus nouveaux, des explications sur l’origine, jusqu’à présent inconnue, de plusieurs divinités, quelques découvertes, et surtout le rapprochement d’un grand nombre de traits épars dans une immensité de livres peu communs, de notions inédites, puisées dans des manuscrits, ou fournies par des amateurs, dont l’ensemble offrira une face nouvelle de l’histoire.

Je ne me borne point à l’historique du culte du Phallus, à débrouiller le chaos de son origine, à suivre ses ramifications, ses différences, ses rapports dans chaque pays ; j’y joins le tableau des opinions, des moeurs, des institutions correspondantes qui dirigeaient les différentes nations où ce culte est en vigueur. On verra qu’entre elles et lui, il existe une harmonie parfaite. Je traite aussi de toutes les divinités créées par le même motif, adorées dans la même intention. J’établis leur source commune, leur filiation, leurs altérations diverses.

« Ce qui regarde les moeurs et les coutumes des peuples, dit Rollin, en fait connaître le génie et le caractère ; c’est ce qu’on peut appeler l’âme de l’histoire. » Ce sentiment n’a pas été généralement adopté par les historiens ; plusieurs ont négligé de peindre les moeurs, et se sont plus particulièrement attachés aux événements politiques. Je ne dirai cependant pas qu’ils ont écrit des histoires sans âme ; mais, en les privant de ce qui pouvait en accroître l’agrément et l’instruction, ils les ont appauvries, et ont diminué les fruits qu’elles devaient produire.

Une histoire où les moeurs, les institutions, les habitudes, les opinions des peuples ne se trouvent point décrites, devient monotone, fatigue à la longue, et repousse le lecteur. C’est toujours la même scène, où toujours les mêmes passions, les mêmes vices, les mêmes vertus, les mêmes ressorts sont en jeu. On y voit constamment figurer au premier rang l’ambition, l’avidité du pouvoir et des richesses ; la faiblesse s’associant à la ruse pour résister à la force ; les mêmes ressources employées avec plus ou moins de génie, plus ou moins de bonheur. On y trouve encore en abondance des nomenclatures arides qui échappent à la mémoire ou la surchargent ; alors, les faits se confondent, l’attention se relâche, l’esprit n’est plus intéressé, et le fil qui nous guidait dans ce labyrinthe d’événements politiques étant rompu, on ne peut plus en suivre la marche.

De ces histoires purement politiques, aucunes lumières ne jaillissent sur les temps antérieurs, sur l’origine des nations, sur celles des opinions établies, sur leurs causes, sur les progrès de l’esprit humain, et sur le développement successif des facultés intellectuelles.

L’histoire des moeurs, jointe à celle des événements politiques, en découvre souvent les causes, explique les motifs des diverses déterminations, parle à l’esprit et au coeur, plaît et instruit à la fois. Voilà pourquoi la lecture des oeuvres de Plutarque est si attachante.

L’histoire des moeurs, des institutions, des usages, lorsqu’elle est détachée des événements politiques, présente l’espèce humaine sous un jour nouveau, ouvre un vaste champ aux réflexions, agrandit la carrière des conjectures, et prépare des découvertes dans l’océan du passé. Elle ne se rapporte plus à un seul peuple, à un seul pays ; elle ne se borne pas à des traits particuliers ; elle s’étend sur la généralité des nations de la terre ; elle embrasse tous les rapports qui les unissent, qui les divisent ; elle classe les différentes familles primitives qui, en se séparant, ont formé les différents peuples ; elle indique les sources d’où chacun d’eux est découlé, ainsi que les altérations qu’a fait subir à leur caractère antique l’influence des climats, du sol, des événements et des lois.

La comparaison des usages, des cultes, des idiomes, des costumes mêmes, celle des moyens de transmettre le langage ou de l’écrire ; celle des cérémonies superstitieuses observées lors des naissances, des mariages et des morts ; des pratiques propres à détourner les accidents fâcheux, les calamités, les maladies, à amener l’abondance et la prospérité, à implorer la divinité et à se la rendre favorable ; ces comparaisons, dis-je, peuvent procurer, sur l’origine des différents peuples, des connaissances plus certaines que celles qu’on peut retirer de la plupart de nos traditions historiques.

Mais un obstacle peut arrêter la plume de l’historien des moeurs ; et cet obstacle résulte de la grande différence que la distance des temps et celle des lieux ont établie entre les opinions, les bienséances et la langue des siècles passés, des pays étrangers, et celles du siècle présent et du pays pour lequel on écrit. Est-il permis de dire aujourd’hui, et parmi nous, sans craindre de blesser les convenances, ce qu’il était permis de dire et de faire autrefois, et ce qui se fait encore maintenant chez certaines nations éloignées de nous ? Faut-il franchir brusquement cet obstacle en bravant les bienséances, ou bien faut-il renoncer à l’histoire des moeurs, aux leçons et aux lumières qui en résultent ?

Il m’importe de fixer les idées sur ces questions indécises.

Ces deux partis sont extrêmes ; mais il est un terme moyen où je dois m’arrêter. Il faut tout dire, parce que, pour faire connaître une matière à fond, il ne faut rien cacher : mais il faut tout dire convenablement à nos moeurs ; mais, en disant tout, ne point heurter les formes reçues ; car la délicatesse extrême de notre langue, notre hypocrisie, ou, si l’on l’eut, nos bienséances, exigent impérieusement que ces formes soient respectées. J’y soumettrai donc mes expressions ; elles seront ici comme un voile léger qui, satisfaisant à la décence, couvre des nudités sans en dérober les formes.

C’est à ce terme moyen que je m’arrête. Je décrirai des institutions, des pratiques, des divinités, indécentes pour nos moeurs ; mais je les décrirai décemment.

L’histoire n’existerait pas, ou ne présenterait qu’un corps desséché, qu’un triste squelette, si l’on en bannissait les faits qui choquent la raison, la justice, qui blessent la décence, qui révoltent l’humanité. Aucune leçon n’en ressortirait, si la corruption, les erreurs et les crimes qui ont si longtemps souillé l’espèce humaine, y étaient passés sous silence. Comment pouvoir juger du mérite de telles institutions religieuses ou civiles, si l’on laisse ignorer leurs résultats funestes ou heureux sur la conduite des hommes ? Comment apprécier la valeur des causes, si leurs effets restent inconnus ?

Pour retracer des crimes, l’historien n’est point criminel, pour retracer des indécences, l’historien n’est point indécent. L’historien, pénétré de ses devoirs, les lecteurs, amis de la vérité, ne connaissent d’indécent, dans une histoire, que la grossièreté de l’expression et le mensonge.

Il faut avoué qu’à certains égards, notre raison a fait peu de progrès, et que nos moeurs se ressentent encore de notre barbarie originelle. Les mots bourreaux, assassins, etc., n’ont pour nous rien d’indécent. Notre délicatesse n’est point blessée, lorsque nous nommons un poignard, une épée, un stylet, du poison, etc. Nous prononçons sans honte les instruments qui donnent la mort, et nous rougissons de nommer ceux qui donnent la vie [1].

Cette inconséquence dans nos moeurs ne doit pas empêcher l’écrivain de s’y soumettre. Il doit, en peignant les erreurs et les vices, les improuver, et faire partager à son lecteur l’horreur qu’ils lui inspirent ; il doit, afin que l’expression ne soit pas jugée aussi criminelle que l’action exprimée, la présenter sous des formes et des couleurs qui ne blessent point les yeux faibles de ceux à qui le tableau en est offert. Si la raison condamne notre délicatesse extrême, la raison veut aussi que cette délicatesse, lorsqu’elle existe, soit respectée.

Tels sont les principes qui m’ont dirigé dans la composition de cet ouvrage ; et, pour concilier la vérité des faits avec la délicatesse de notre langue, j’ai eu soin de ne jamais les perdre de vue.

Cependant, il est possible que des personnes, dont la pudeur exquise et facilement sensible, se regimbant au moindre mot, comme une plaie enflammée s’irrite au moindre attouchement, ou bien que celles qui, du temps de Molière, auraient été nommées collets montés, précieuses ridicules, sans avoir égard à la décence soutenue de mes expressions, s’attachant uniquement à la matière de cet ouvrage, lui appliquent cette maxime d’Isocrate : ce qui est malhonnête à faire est malhonnête à dire.

Cette maxime n’est point applicable ici ; elle est en outre fausse dans le plus grand nombre des cas.

Elle n’est point applicable, parce que les institutions, les cérémonies, les idoles dont je parle dans mon ouvrage, étaient et sont encore des choses très honnêtes, puisqu’elles étaient et qu’elles sont des choses sacrées et religieuses, des objets de la vénération de plusieurs peuples, depuis une longue suite de siècles.

Elle est fausse, parce qu’en la suivant, on ferait plus de mal qu’on n’en empêcherait. Il faudrait brûler toutes les histoires et tous les ouvrages de morale qui présentent des tableaux de la dépravation des moeurs, tous les livres sur la jurisprudence criminelle, et une infinité d’autres ; parce que ces ouvrages contiennent souvent le récit d’actions fort malhonnêtes. Si le rhéteur athénien avait dit : On ne doit jamais, sans les improuver, rapporter des actions malhonnêtes, sa maxime aurait été moins tranchante, mais elle aurait eu plus de justesse.

Ce que je vais exposer fera connaître le plan de mon ouvrage, et justifiera le motif qui me l’a fait entreprendre.

Tout ce qui peut agrandir le champ des connaissances humaines, tout ce qui tend à augmenter le faisceau de nos lumières, à les diriger vers les ténèbres des temps primitifs, est incontestablement utile ; et les efforts de ceux qui, par de longues méditations et de pénibles recherches, se dévouent à de telles entreprises, ne peuvent être que louables. Leurs résultats, ne seraient-ils que des erreurs, doivent encore mériter la reconnaissance publique, parce que ce n’est qu’en s’avançant au milieu du tourbillon d’erreurs qui la cachent, qu’on parvient à découvrir la vérité ; et des erreurs, bien reconnues, sont des pas de plus faits vers son sanctuaire.

Les difficultés nombreuses de la mythologie sont de nature à piquer la curiosité, à exercer l’esprit, à enflammer le courage des amateurs de l’antiquité, et de tous ceux qui voient avec inquiétude le voile qui couvre encore nos origines. J’essaie de lever un coin de ce voile, d’expliquer quelques difficultés et de mettre au jour quelques vérités inconnues.

On connaissait l’existence du Phallus, celle de Priape ; mais on ignorait leur origine. On savait que chez les anciens, ils étaient les emblèmes de la fécondité, parce que leur forme indiquait clairement ce motif ; mais on ignorait à quelle occasion ces emblèmes furent établis, et on n’avait à cet égard d’autres notions à donner que celles que fournissent leurs fables, c’est-à-dire qu’on était réduit à prouver le certain par l’incertain, et la vérité par le mensonge.

On savait que le culte du Phallus existait chez différents peuples de la terre ; mais on n’avait pas encore observé les altérations qu’il avait subies, ni son union constante avec les divinités-soleil de chaque pays ; union qui contribue à lier ensemble les différentes parties du système qui établit l’origine de cette divinité.

On ignorait que, dans le principe, le Phallus avait été absolument isolé. On ignorait la cause de sa disproportion avec le corps humain, auquel on l’adjoignit ensuite ; on ignorait que son adjonction à différents corps, tels que troncs d’arbres, bornes, figures humaines, avait donné naissance à plusieurs divinités ; aux Hermès, à Phallus, à Priape, à Pan, aux Faunes, aux Satyres. On se doutait de l’affinité de ces diverses divinités ; mais on n’avait pas encore aperçu le lien qui les unissait, ni ce qu’ils avaient de commun dans leur origine.

On ne savait pas non plus, ou l’on ne savait que vaguement, que le culte du Phallus se fût conservé en Europe jusqu’à nos jours.

On n’avait jamais comparé ce culte avec celui des autres divinités génératrices, ni montré l’identité de leurs motifs ; on ne l’avait point comparé avec des institutions, des moeurs qui y ont un grand rapport ; comparaison qui démontre une uniformité d’intentions chez les anciens, et donc l’explication de plusieurs pratiques qui, présentées isolées, restaient inexplicables.

Mon ouvrage a pour objet d’éclairer ces points ignorés, de dissiper ces doutes, de fixer ces incertitudes.

Je prouve, d’une manière incontestable, l’origine du Phallus. Je suis son culte dans ses ramifications, ses progrès, ses altérations, ses abus, durant plusieurs siècles, et chez diverses nations de la terre où il a été établi. Je le trouve presque partout où le soleil a été adoré, où la religion astronomique a été en vigueur.

Ce culte a existé longtemps chez les peuples modernes de l’Europe ; ils ont conservé au Phallus sa forme, ont cru, comme les anciens, à sa vertu fécondante ; mais ils ont déguisé son nom, et lui ont appliqué des dénominations appropriées au temps et conformes à la religion dominante. J’ai recueilli avec soin les différents matériaux que l’histoire et les monuments m’ont fournis sur la continuation de ce culte. Cette partie de mon ouvrage qui n’est pas la moins intéressante, montre quelle est la force des habitudes religieuses chez les peuples, puisqu’elles peuvent se maintenir très longtemps, malgré les efforts que lui opposent les religions contraires et exclusives.

Pour rendre plus vraisemblable l’existence de ce culte indécent parmi les chrétiens, pour prouver qu’il n’était pas aussi étranger à leurs moeurs qu’on le pense, il a fallu donner le tableau des moeurs du temps où ce culte existait, y joindre celui de quelques pratiques, de quelques institutions dont l’indécence s’accorde assez bien avec celle du Phallus. On en conclura facilement qu’un peuple habitué à de telles moeurs, à de telles pratiques, à de telles institutions, pouvait bien accueillir, loin de les rejeter, le culte et la figure obscènes du dieu des jardins.

D’après cet exposé, on doit juger qu’il m’a fallu entrer dans les détails qui, par leur nature, peuvent alarmer des esprits timides et ombrageux. Qu’ils se rassurent cependant. Ils ne trouveront dans cet ouvrage aucun tableau capable d’émouvoir les sens ; son ton scientifique repoussera d’ailleurs des lecteurs qui, par leur âge, pourraient y puiser des instructions prématurées. Je serai décent, je le répète, et je le serai plus que la plupart des autorités respectables dont je me suis appuyé ; je le serai plus que ne le sont certains livres de la Bible, plus que certains Pères de l’Église, que je n’ai cités qu’en employant des circonlocutions. Je serai plus décent que ne l’étaient Arnobe, un des premiers défenseurs du christianisme, et saint Clément d’Alexandrie, que plusieurs autres écrivains ecclésiastiques ; plus décent que plusieurs prélats rédacteurs de certains Canons pénitentiaux, dont les expressions sont d’une naïveté, d’une liberté étonnantes, et que, par respect pour nos moeurs, je me suis bien gardé de traduire, mais que, pour les progrès de l’instruction, que je respecte aussi beaucoup, j’ai conservées dans leur texte original.

Mes expressions seront conformes aux convenances actuelles, et le mot le plus honnête que les médecins, les jurisconsultes et les casuistes aient imaginé pour désigner le sexe de l’homme, se trouvera ici rarement employé, et ne le sera que dans les citations auxquelles il m’a fallu recourir. S’il se trouve deux ou trois contes graveleux, quelques expressions grossières, c’est que les uns et les autres m’ont été fournis par des docteurs en théologie, par des prédicateurs ; leur citation était nécessaire à mes preuves. Devais-je sacrifier à la pusillanimité de certains lecteurs des couleurs que réclamait la vérité du tableau ?

Tout ce que peut trouver à reprendre dans mon ouvrage la pudeur la plus susceptible de s’effaroucher, ne m’appartient point, mais appartient le plus souvent à des écrivains ecclésiastiques, recommandables par leur piété et leur doctrine. Et si, sous ce rapport, mon ouvrage a quelque blâme à encourir, ce n’est pas sur moi, c’est sur eux qu’il doit tomber [2].

Au reste, mon intention, que j’ai développée, est mon excuse.

Je sens que, sur ce point, j’en ai déjà trop dit pour les lecteurs raisonnables, et que ce serait vainement que j’en dirais davantage pour ceux qui ne le sont pas.

Voir en ligne : Chapitre I : Origine du Phallus et de son culte

P.-S.

Texte établi par PSYCHANALYSE-PARIS.COM d’après l’ouvrage de Jacques-Antoine Dulaure, Des Divinités génératrices, ou du Culte du Phallus chez les anciens et les modernes, Éd. Dentu, Paris, 1805.

Notes

[1Montaigne censure, à sa manière, cette disposition déraisonnable de nos moeurs ; disposition qui, depuis le siècle où il a vécu, n’a fait qu’empirer : « Chacun fuit à le voir naître, dit-il en parlant de l’homme, chacun court à le voir mourir. Pour le détruire, on cherche un champ spacieux en pleine lumière ; pour le construire, on se musse (cache) dans un creux ténébreux, et le plus contraint qu’il se peut. C’est le devoir de se cacher pour le faire, et c’est gloire, et naissent plusieurs vertus (honneurs) de le savoir défaire. L’un est injure, l’autre est faveur. » (Essais de Michel de Montaigne, liv. III.)

[2On verra que je suis bien éloigné du sentiment d’un moine du IXe siècle, qui a écrit différents traités théologiques, et qui, pour s’affranchir des entraves de la bienséance, prétend qu’il n’y a rien de honteux dans la nature. « Ce qui est utile est honnête, dit-il, et ce qui est honnête n’est point indécent ; tout ce qui a été créé n’a rien d’indécent », et il ajoute : « Igitur et mulieris vulva non turpis, sed honesta siquidem partes omnes craturæ honestæ. » (Rastramni monachi Corbiensis liber de eo quod Christus ex Virgine natus est, chap. III. Spicilegium d’Achery, tome I, p. 53.)

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