« Ulysse relate les événements d’un jour - le 16 juin 1904 - et d’un lieu - Dublin - tels qu’ils ont été vécus de l’intérieur par trois Irlandais : Leopold Bloom, Stephen Dedalus et Marion (Molly Bloom). Chacun des 18 épisodes correspond à une partie de L’Odyssée et les personnages incarnent trois figures de l’épopée d’Homère : Ulysse, Télémaque et Pénélope. Impossible de résumer ou d’enfermer dans un genre cet objet littéraire déconcertant au premier abord et participant autant de la légende, de l’élégie, de l’épopée, du récit, de l’Histoire, de l’essai, du pamphlet ou du reportage que de la farce, du drame, de l’almanach, de l’oratorio, de la symphonie, ou de l’opéra. De la première à la dernière phrase, de nombreux styles s’entrecroisent et se confondent. Ainsi, le seul épisode 7 ne comprend pas moins de 96 figures de rhétorique ; l’épisode 11 imite une fugue “per canonem” ; l’épisode 14 reproduit, par une succession de pastiches, le développement de la langue anglaise, du bas saxon à l’argot américain. Rythmé par les songes, les rêveries, les souvenirs, Ulysse incarne le sommet du monologue intérieur, et recoupe le courant d’idées qui aboutit, en science, à la psychanalyse, en peinture et en poésie, au surréalisme » ((Olivier Le Naire, L’Express.fr).