« C’est à une recension exhaustive des références à Kierkegaard dans l’ensemble de l’oeuvre écrite et orale de Jacques Lacan que s’est livré Rodolphe Adam, psychanalyste à Bordeaux. Mais ce travail, loin de n’être qu’une compilation de type universitaire, est tout entier structuré par la logique du discours psychanalytique. Ce qui place le lecteur dans une rare proximité avec les préoccupations des psychanalystes : qu’il s’agisse des avatars du symptôme ou des nombreuses facettes du mal de vivre, c’est-à-dire tout ce qui fait le “réel” de la clinique quotidienne du psychanalyste. Lacan considérait que le philosophe danois était incontournable pour qui pratique la psychanalyse, ce qu’il s’est bien gardé de dire s’agissant d’autres penseurs auxquels il s’est pourtant plus systématiquement référé, tels Aristote ou Heidegger. C’est toujours avec discrétion que Lacan convoque Kierkegaard. Discrétion au sens mathématique du terme, c’est-à-dire de façon discontinue » (Yann Diener, Humanite.fr).