« Pourquoi euphémiser des actes délictueux ? Serait-ce par crainte de reconnaître en eux un peu de nous-mêmes ? Le diagnostic tombe tous azimuts : échec de l’intégration. Et si c’était exactement le contraire ? (...) L’embrasement des banlieues est l’indice d’une intégration aboutie : tout dépend de comment et à quoi on s’intègre. (...)
C’est en France que les incendiaires nihilistes apprennent qu’être fort, c’est nuire. Plus tu casses, plus tu comptes. La France, de droite comme de gauche, gagnerait à se contempler dans le miroir que lui tendent les boutefeux.
Qui prétend gouverner l’Europe en toute minorité, quitte à déclarer aux pays qui s’émancipent de leur maître russe qu’ils n’ont qu’un droit, c’est celui de se taire ? Qui vote à 55 % contre l’Europe et mêle son bulletin avec ceux des extrêmes et des racistes ? » (André Glucksmann, LeMonde.fr).