« À San Diego, le neurobiologiste V.S. Ramachandran s’est intéressé aux malades qui, à cause d’une lésion du cortex droit, ont une paralysie du bras gauche mais nient ce handicap. Ce symptôme étonnant est bien connu des neurologues. Ramachandran, lui, a stimulé artificiellement l’hémisphère droit d’une patiente, qui a alors pris conscience que son bras était paralysé. Puis, les effets s’estompant, elle a recommencé à affirmer que tout était normal, elle a oublié l’entretien au cours duquel elle avait reconnu son handicap, tout en se souvenant de certaines parties de cet entretien. Ce jour-là, raconte Ramachandran, il a réalisé que “les souvenirs peuvent effectivement être réprimés de façon sélective”. Ajoutant que cette histoire l’a convaincu “pour la première fois de la réalité du phénomène de répression qui constitue la pierre de touche de la théorie psychanalytique” » (N. Levisalles, Libération.fr).