« Vivre sans Freud ? L’humanité ne l’a-t-elle pas fait durant des siècles ? Le plus étrange dans le destin de ce Viennois qui aurait aujourd’hui cent cinquante ans, n’est pas qu’on puisse se demander si l’on peut se passer de lui, mais qu’il soit encore là !
(...) À l’ère postfreudienne, la sexologie vise à remplacer la psychanalyse dans l’appréhension des nouvelles pratiques de la sexualité, tandis que la pornographie comme épuisement du désir est devenue la figure dominante de la sexualité démocratique. Une pornographie, il est vrai, dénuée de toute transgression, organisée, hygiénisée, maîtrisée, moralisée, sans souillure et commandée par un puritanisme qui est son envers et qui enrôle un comportementalisme disciplinaire.
Un monde sans Freud dites-vous ? Nous y sommes » (Élisabeth Roudinesco, L’Humanité.fr).