« Qu’on croie en Dieu ou qu’on n’y croie pas, quiconque se penche un peu sérieusement sur l’expérience mystique ne peut nier son “poids de réel” ni ce qu’elle a d’irréductible à tout autre phénomène psychique. C’est la conclusion à laquelle est parvenue Catherine Millot, écrivain et psychanalyste lacanienne, dont le dernier essai retrace le parcours intérieur de Jeanne Guyon au XVIIe siècle, Simone Weil et Etty Hillesum au XXe, jusqu’à ce qu’elles accèdent à “la vie parfaite”. L’auteur décrit alors l’état où cela les plongea : sentiment de “vastitude” lié à l’évanouissement de l’ego, état d’amoureuse indifférence, liberté dans la soumission à ce qui advient, fragilité indestructible et joyeuse gravité, “toutes dans le divin et toutes dans le naturel”. En somme des “oxymores” vivantes… » (Astrid de Larminat, LeFigaro.fr).