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Conférence

Le narcissisme, l’Inconscient et la pulsion

Texte présenté à l’espace « Modernité féminine et psychanalyse »

Date de mise en ligne : samedi 16 avril 2005

Auteur : Carlos BERMEJO Mozas Langue de cet article : Español > Lo narcisístico, lo inconsciente y lo pulsional

Mots-clés : , ,

Texte présenté à Barcelone, à l’espace « Modernité féminine et psychanalyse » - Séminaire dirigé par Rhitée Cevasco.

Introduction

Point un : Freud

Je voudrais d’abord faire quelques réflexions sur l’Œdipe, la castration et la pulsion. Pour Freud, l’Œdipe est un mythe ; la castration n’en est pas un ; la pulsion, elle, est aussi un mythe. L’Œdipe nous pouvons le situer en 1910, dans un article Sur un type spécial d’élection d’objet chez l’homme ; Freud continue à le situer dans Totem et tabou, l’organisation génitale infantile et dans plusieurs autres textes comme La féminité, etc. Pour le moment, je ne parlerais pas de la castration ; et sur la pulsion nous avons Trois essais, La pulsion et ses vicissitudes, La dénégation, Au-delà du principe du plaisir, etc.

Freud abordait toujours les problèmes de trois points de vue : le dynamique, le structural - qu’il nomme topique - et l’économique, celui qu’aujourd’hui nous dénommerions la jouissance. N’entrons pas dans la dynamique mais dans la topique. Freud a élaboré une ébauche de la topique du narcissisme dans Le projet... pour des neurologues et dans l’Introduction au narcissisme de 1914. D’un autre côté, on rencontre la topique de l’inconscient dans une série beaucoup plus longue de textes. Elle commence avec l’interprétation des rêves, continue avec Le mot d’esprit et sa relation avec l’inconscient et Psychopathologie de la vie quotidienne. En 1914, il nous en donne une certaine dynamique dans les deux articles L’inconscient et Le refoulement. En revanche, la question de la pulsion - que nous appellerons topique de la jouissance -, Freud l’aborde non pas sous une forme topique, mais d’un point de vue énergétique, chose dont nous savons qu’elle l’a porté à une impasse - cf. Lacan dans le Séminaire XI avec le calcul du flux traversant les surfaces. Freud l’a fait dans deux articles fondamentaux : Le problème économique du masochisme et Au-delà du principe du plaisir, où il introduit la pulsion de mort, c’est-à-dire une ébauche topique des pulsions, mais sans sortir du mythe pulsionnel.

Ces trois aspects : le narcissisme, l’inconscient et le pulsionnel, Freud essaye de les joindre ou de les faire s’articuler dans trois articles difficiles : le Deuil et la mélancolie, la Psychologie des masses et analyse de moi et Le Moi et le Ça. Dans ceux-ci, on tente de mêler des aspects du narcissísme, de l’inconscient et du pulsionnel, et de structurer la deuxième topique - que Lacan préfère nommer “éclatement du sujet” -, mais il ne réussit pas à donner une articulation complète des trois topiques et de sa dynamique.

Point deux : Lacan

Lacan relit tout cela et situe le narcissisme à l’intérieur d’une topique spéciale qu’il nomme topique de l’imaginaire. D’un autre côté, il relit la topique de l’inconscient en tournant son ordre entre la perception et le préconscient, mais en introduisant en outre la structure du langage, laquelle l’amène aux portes du signifiant et du signifié. À la fin de son œuvre il aborde ce qu’il a nommé la “topique de la jouissance” - qu’il serait peut-être préférable de dénommer “littoral” (plutôt qu’une topique) -, à l’intérieur de laquelle on trouve les formules de la sexuation. Dès lors il va tenter une articulation des trois en une seule “structure spatiale”. Mais il va le faire en tenant et, surtout, en préservant, ce qu’il avait nommé l’univers du manque : le manque qui, dans chaque registre, prendra une forme distincte. De plus, il doit y avoir dans chacun d’eux un élément - signifiant, objet ou image -, qui nous permet de le situer, puisque le manque n’est pas le même (dénommée après “un trou” dans chaque registre) selon sa symbolisation ou son imaginarisation ou signification.

Les topiques

Le miroir (imaginaire sur réel)

Les éléments sont des images qui entres elles sont fragmentées - c’est son manque structural -, c’est-à-dire qui ne sont articulées entres elles par aucune logique ; celle-ci apportera le miroir. En cela, il doit y avoir une imago du corps propre, une sorte de noyau agglutinant. Il en résulte qu’apparaît toujours la tension du fantôme imaginaire du corps morcelé. Or, le narcissisme n’est pas seulement les images et l’imago corporelle, car là Lacan introduit quelque chose de plus qui est le phallus imaginaire. Plus tard, le petit a s’ajoute comme deuxième objet dénommé “a”. En résumant, c’est i(a)+phi et, dans le miroir, í’(a)+phi, pour avoir phi orienté perpendiculairement au miroir, et en sens contraires dans les deux cas ; cela permet que les deux images jointes soient spéculaires, c’est-à-dire distinctes dans leur orientation. En conséquence, la régression n’est pas effectuée à la phase du miroir, où ces images (dans le sens d’image sur le miroir) sont non-spéculaires : en conséquence paranoïaque, mortifère et agressif.

Nous savons qu’alors même qu’un psychotique s’identifie à ce phallus, il ne revient pas à cette phase, bien qu’il n’ait pas le phallus symbolique. En ce sens, dans Freud, la castration, -phi, qui symbolise le manque comme un trou au milieu des images, a toujours représenté une attaque au narcissisme. Évidemment, rien de cela ne se soutiendrait sans le signifiant de l’autre registre ; il en résulte que dans le miroir on a besoin aussi du troisième registre symbolique.

Nous savons cliniquement que les sujets psychotiques, quand ils tombent de la dite identification, ont une perte de réalité et celle-ci se met à être soutenue par le dérangement narcissique : il en résulte que le moi se fait maniaque et est perpétuellement en passe de perdre le monde et à tout y inclure. C’est-à-dire, que s’il n’y a pas de fantôme, la réalité se soutient du dit narcissisme - ce que nous explique plusieurs anorexies actuelles -, et par la suite, viendra la tentative de reconstruction que nous connaissons.

Cela ne parvient pas à l’anorexie névrotique, parce qu’elle a un autre type d’objet - qui dans ce cas ne restera pas extrait de la réalité -, l’objet petit “a” qui, soutenu par le fantôme, viendra à son tour soutenir le narcissisme. Je rappelle ici la mise au point des fleurs dans le “Rapport ... Daniel Lagache” et “la preuve par l’objet a dans le séminaire 11”. Lacan ne va pas baser le narcissisme, ou sa première étape autoérotique, comme Freud, sur le phallus imaginaire, parce qu’il sait que cela va tomber tôt ou tard. Alors le non-retour au stade du miroir est assuré par une image spéciale qui recouvre l’objet cause du désir du fantôme.

Quel sont ces objets ? Un type spécial d’images dénommées non-spéculaires, c’est-à-dire les images d’objets dont l’image réelle ne peut pas différer de son image virtuelle, ni par quelque chose, ni par son orientation. Nous rappelons que nous parlons des objets qui occupent un espace tridimensionnel - non comme i(a) qui ne l’occupe pas et qui est non-spéculaire par cela : comme elle ne fournit pas de tridimensionalité elle ne sert pas au narcissisme. L’espace libidinal, nous savons qu’il enveloppe le corps en le traversant.

La différence dans l’orientation permet que l’autre soit distinct du moi et que l’identification puisse être donnée au moi idéal. Alors i’(a), enveloppé ou cousu par le bord avec “a”, est dès lors spécularisable à cause des deux orientations distinctes entre l’image réelle et la virtuelle. Je n’explique pas maintenant pourquoi, mais je vous renvoie à l’immersion du plan projectif en forme de cross-cap. Quand - comme dans “le Deuil et mélancolie” - cela n’est pas le cas, et que l’ombre de l’objet tombe sur le moi de façon à ce que l’objet ne soit pas articulé par lui, alors nous voyons le moi essayer d’assimiler l’objet extrait de la réalité au moyen des langages pulsionnels. On voit très bien cela avec l’objet oral dans les anorexies maniaco-dépressives, souvent confondues avec l’hystérie puisqu’elles ne subissent pas de dérangements du langage.

L’Inconscient (symbolique sur réel)

Les éléments sont des signifiants, différenciés peu à peu en deux types : S1, les signifiants anciennement dénommés des termes de la pulsion dans “la Subversion du sujet ...”, et S2 dénommés “un Savoir” de l’Inconscient - signifiants qui sur un point doivent coupuler. Ces signifiants doivent s’appliquer sur une autre chaîne en obtenant le signifié et le reste “a”, cause du désir. Vous savez que dans chaque opération signifiante ce reste va rester “in-significantisé”, ce que Lacan avait d’abord représenté au moyen de deux types de signes (de la logique Peirce), “des indices” et, plus tard, “des emblèmes”. C’est le vide dans le noyau des signifiants et des signifiés, l’impossibilité du signifiant et du signifié d’être synchronisés, l’impossibilité de l’identité de perception dans Freud. Lacan illustre ceci graphiquement au moyen d’un tore, sur lequel les cercles du signifiant de la demande ont un “dehors” : le trou torique, et les cercles qui le cernent (ce dehors) ceux du désir.

C’est à ce vide dans toute demande, à ce reste des opérations signifiantes, que l’objet petit “a” de l’imaginaire met une image, puisque dans le fantôme, cet objet a une face imaginaire que nous avons déjà vu. C’est là ce qu’est supposé se passer dans la névrose ou dans la perversion, ce qui implique qu’à l’intérieur du système signifiant, à l’intérieur de l’Autre de la parole, le phallus symbolique, ?, est refoulé : La Verdrängung phallique. Ce phallus là, refoulé, fait que l’Autre peut fonctionner comme un métalangage, c’est-à-dire prendre ses propres significations et recommencer à les signifier ; mais avec une faille (il échoue), ce que Lacan nous indique par le S(A/), le point dans lequel un métalangage et un langage se confondent.

Le manque structural dans le registre de l’Inconscient consiste en ce que l’Autre soit barré ; il faut cependant le signifier avec le signifiant “d’un manque dans l’Autre”, ce qui permet qu’un fantôme soit structuré à la manière d’un plan projectif, articulant la réalité, de sorte que le narcissisme étiré dans le schéma I ne soit pas le seul à le faire. Ce plan projectif permet que “l’intérieur” et “le dehors” soient dans une continuité ; son immersion dans le miroir produit le cross-cap : pour être unilatère - c’est-à-dire non-orientable -, il met en continuité l’intérieur avec le dehors (dans la zone singulière de la raie).

En revenant à notre exemple des anorexies maniaco-dépressives, ceci peut nous renseigner afin de connaître et différencier les cas d’hystérie et de psychoses. Dans le deuxième cas, le corps imaginaire est comme un tube qui met en relation l’intérieur et l’extérieur ; il en résulte que rien ne peut se retenir. L’intime et l’extérieur ne peuvent pas être l’extimé. Alors le plan est projectif, l’objet peut rester à l’intérieur du sujet - puisque l’objet, dans le fantôme, a une image - et ne pas être seulement cerné comme le vide du trou torique.

Dit autrement, si on fonctionne seulement avec le tore de la demande et que le désir est exclu, le plan doit être projectif en permettant la coupure inversée (celle que Lacan situe dans l’Étourdit). Nous avons la deuxième “face” de l’objet : la cause du désir comme découpage du plan projectif sur le tore, opération aussi dénommée comme l’involution signifiante.

Si le phallus est forclos - pas seulement dans le cas de forclusion du S(A/), c’est-à-dire la psychose maniaco-dépressive - si tel est le cas donc, nous avons un désordre entre le signifiant et le signifié qui produit la paranoïa, et qui laisse le sujet attrapé dans la croyance. Or rappelez la formule de la métaphore paternelle : NP est au-dehors de l’Autre qui est metaphorisé ; cela suppose un certain Autre de L’Autre, c’est-à-dire que la loi on l’impose à l’Autre. Sujet que Lacan devra corriger lorsque le nom du père ne sera plus un signifiant, et que le phallus comme semblant sera un de ses noms.

De la jouissance

Nous allons nous défaire du mythe de la pulsion et le substituer par une structure de logique écrite. Dans Freud la pulsion avait un parcours vers un but avec une poussée et, de plus, un objet et une zone érogène. D’un autre côté, dans l’inconscient, il y avait deux représentants de la pulsion : l’affect et le vörstellungsrapraesentanz. Lacan va nommer le premier l’affecté, c’est-à-dire affecté par ce reste de l’effet signifiant, et le deuxième, il va le situer du côté du Savoir de l’Inconscient et non de la pulsion. C’est la substitution qu’il opère pour corriger Freud et pour ne pas tomber dans la contradiction selon laquelle on pourrait refouler la pulsion, thèse que Freud défendait. De plus il inventera les signifiants du parcours : des signifiants Un qui proviennent des marques, de façon à ce qu’ainsi, la pulsion comme le signifiant, représente le sujet pour un autre signifiant, lequel ne représente en aucun cas un sujet ; c’est-à-dire que ce second signifiant représente au Savoir de l’Inconscient, qui ne provient pas forcément des marques, mais qui peut procéder des images passées signifiants, etc. La pulsion représente ainsi le sujet, mais elle n’a pas de sujet. Seulement l’inconscient a un sujet, divisé naturellement ; par cela l’inconscient et la pulsion ne peuvent pas être liées par le sujet, mais par l’objet : ce qui suppose que cela se fasse par ses bords. Ce sont les discours.

L’affect en tant qu’il se met à être l’affecté, produit une plus-value par un parcours qui permet à la pulsion de se donner un objet ; mais un objet non du type énergétique, mais du type plus-de-jouir. C’est le supplément de jouissance. Un élément obtenu après un travail de discours. Alors le mythe du pas de l’organique au psychique devient un appareil d’écriture modal. A) ce qui s’est écrit pourra devenir signifiant S1, B) ce qui n’est plus écrit que dans ses littoraux, comme lettre, sera le plus-de-jouir, C) ce qu’il est impossible d’écrire restera comme réel. Nous avons donc changé un mythe en un appareil logique d’écriture. La pulsion se met à être le nécessaire et non le réel, qui reste comme l’impossible ; cela suppose nous faire sortir du modèle scientifique d’Aristote dont Lacan reformule la logique.

L’objet reste à l’intérieur du symbolique bien que non à l’intérieur du signifiant ; ces lettres sont dans le langage mais non du côté de la parole, comme la signification phallique, mais du côté du langage dans son autre division : l’écrit. J’insiste : ces lettres, comme des sous-ensembles, doivent être découpées dans l’espace de l’Autre ; mais nous parlons de l’Autre de la jouissance et non de l’Autre de la parole, ce qui suppose de voir l’Autre aussi comme un espace - l’ensemble et ses sous-ensembles - et pas seulement comme un système signifiant. Découpés ces objets-lettres dans les limites de la signification phallique - si elle existait -, et si non : faut-il voir quel type de signification peut-il y avoir ? Cela veut dire que ni les signifiants pulsionnels, ni les objets pulsionnels sont donnés d’entrée comme la clinique des autistes le démontre, ils doivent être construits par une opération.

Découper l’objet suppose diviser cet Autre en deux pièces (le séparer) : celle, dense, qui pourra être “significantisé”, c’est-à-dire qu’elle pourra devenir le signifié (le significantisable), et l’autre, compacte, (dont l’infini consistera aleph 1 et non-aleph 0), qui restera toujours comme un plus-de-jouir. Alors une chose est l’Autre et une autre l’Inconscient. L’Autre est un espace, l’Inconscient apparaît dans les dires : il requiert donc une dimension temporelle et une dialectique. Et là nous voyons, en fonction de ce dire - s’il est dans l’une des formules de quantification du phallus ou l’autre, ou aucune -, comment les différentes possibilités de découpage seront distinctes, ou distinctes les fonctionnes des lettres.

Conclusion

Ce plus-de-jouir, c’est ce que la cause de désir recouvre, cause dans le fantôme fondamental, de sorte que nous avons les trois faces de l’objet : petit « a », cause du désir et plus-de-jouir. L’objet que Lacan dénomme alors abject pour qu’aucune de ses faces n’appartienne à aucun registre en particulier. C’est-à-dire que le “a” se noue et s’articule au moyen de quelques opérations spéciales de condensation auxquelles Freud se rapporte comme première identification au père ou aux parents. Il est comme cet abject et ses trois faces viennent à se construire. Je ne veux pas entrer dans ce qui a été dénommé forclusion généralisée, justement parce qu’elle ne prend pas en compte qu’il faut aussi le registre imaginaire, et dans le cas contraire il n’y a pas de manière de construire cet objet.

Mais le plus important consiste en ce que nous avons uni les deux topiques et la jouissance dans une seule structure, le triskel du nœud borroméen. En lui, les topiques fonctionnent - et chacune d’elles individuellement, comme il avait été défini dans une forme dualiste ; mais maintenant, nous voyons qu’elles restent toujours traversées d’un autre registre.

Dans le rouge, le symbolique, le noir, le réel et dans l’ocre, l’imaginaire.

Par exemple, la topique de l’inconscient (symbolique sur réel) est traversée du fil narcissique, tel que Lacan l’a situé dans le schéma L. La topique du miroir, dans laquelle nous avons l’imaginaire sur le réel, est traversée du fil symbolique, c’est-à-dire que les imaginarisations du réel sont traversés du symbolique.

De plus, dans chaque topique, nous voyons comme dans son voisinage, qu’elle est une des faces de l’abject, mais toujours celle qui communique avec le registre qui se met en travers, c’est-à-dire la face qui n’appartient pas aux deux registres principaux de la topique. C’est pour cela qu’il était difficile de bien suivre le travail de Lacan concernant l’objet. Par exemple, dans la topique du miroir, c’est la cause du désir qui agit, et dans la topique de l’inconscient, c’est l’objet petit “a”. Du même se range dans la troisième topique dont nous n’avons pas parlé : celle du sens, symbolique sur imaginaire, traversée du réel : l’objet est le plus-de-jouir.

Vous voyez alors qu’il n’y a pas de topique de l’inconscient sans qu’elle soit traversée par l’imaginaire : c’est le nœud que Lacan manie dans “Encore“ : symbolique sur réel (ou l’inverse) noué par l’imaginaire. De la même façon, il n’y a pas d’imaginarisation du réel sans qu’elle soit traversée par le symbolique - non dominé comme Lacan le pose au début de son œuvre dans la topique du miroir.

Maintenant pensons les topiques en sens inversé : dans la topique de l’inconscient en sens inversé, ou l’écriture inversée que nous dénommons du réel sur le symbolique, celle-ci est traversée par l’imaginaire. Nous avons-là, la topique de ce qui est écrit ou n’est pas écrit. Quant à la topique inversée du miroir, du réel sur l’imaginaire, elle est traversée par le symbolique : c’est celle que notre collègue Alberto Caballero essaie d’élaborer, topique qui peut-être nous porte aux réalisations.

Nous voyons alors, en fonction de la façon de regarder le sens des fils, que nous avons des jouissances distinctes de la signification phallique, narcissique, de l’écriture, une jouissance Autre et du sens (et une de plus ?).

Dans la jouissance - que nous n’avons pas travaillé -, le sens, le symbolique sur l’imaginaire traversé du réel, apparaît comme ce qui serait la troisième topique : Lacan nous dit que c’est la grammaire qui nous renvoie au plus-de-jouir dans “lalangue”, ce qui nous semble une bien meilleure manière d’aborder le sujet qu’au moyen d’une “fuite du sens”. Bon, je ne mets plus d’exemples parce que six cas suffisent.

Pour conclure, insistons sur le fait que le concept de topique ne s’applique pas très bien à la jouissance, et réservons le concept de topique aux rencontres possibles du nœud et de ses jouissances substitutives - de celui qui “il fallait que non...”. Nous considérons beaucoup plus judicieux de parler d’un “nœud de la jouissance” qui inclurait les trois topiques : l’Inconscient, le miroir, le sens et ses inverses.

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