« [...] Le jeune homme sérieux croise le chemin de quelques délinquants bien peu fréquentables nommés Jack Kerouac, Neal Cassady ou William S. Burroughs. En leur compagnie, il expérimente la drogue, benzédrine et marijuana, et le sexe sans tabou. [...] Il se calme. Même s’il n’arrête pas la poésie (sans être publié), une nouvelle vie commence : il rencontre Dieu, entame une psychanalyse, travaille dans une agence de communication et passe à l’hétérosexualité. Il s’ennuie, et part à San Francisco. C’est dans cette ville qu’éclate sa carrière, et que naît, pour le grand public, la Beat generation. La lecture par l’auteur de Howl en constitue l’accouchement, cris de circonstance inclus.
Ce manifeste d’une nouvelle esthétique, divisé en trois parties, s’ouvre sur ces mots :
“J’ai vu les plus grands esprits de ma génération détruits par la folie, affamés hystériques nus,
se traînant à l’aube dans les rues négresses à la recherche d’une furieuse piqûre,
initiés à tête d’ange brûlant pour la liaison céleste ancienne avec la dynamo étoilée dans la mécanique nocturne”. » (Baptiste Liger, Lire.fr).