Psychanalyste anglaise d’origine autrichienne, Melanie Klein est d’abord obligée, pour des raisons financières, de renoncer à une carrière médicale qu’elle souhaitait pourtant, à l’instar de son père, entamer. Elle effectue son analyse didactique avec S. Ferenczi, à Budapest, au début de la Seconde Guerre mondiale, puis une seconde analyse à Berlin, avec K. Abraham, durant les années vingt. Répondant à l’invitation chaleureuse de E. Jones, qui juge ses analyses pertinentes, et des Strachey, avec qui elle s’est liée d’amitié, elle s’installe en 1926, à Londres.
Spécialiste incontestée de la psychanalyse des enfants, elle s’opposera très tôt à la conception analytique très éducative de Anna Freud, et, partant, à S. Freud lui-même, en défendant une conception beaucoup plus pulsionnelle et mythologique de l’inconscient et de la technique de la cure. Cette technique a non seulement fait école en Angleterre, mais également, à partir de la seconde moitié du XXe siècle, sur le vieux continent et aux Etats-Unis.