Psychanalyse-Paris.com Abréactions Associations : 8, rue de Florence - 75008 Paris | Tél. : 01 45 08 41 10
Accueil > Bibliothèques > Livres > Les Farfadets > Sur l’influence des planètes

Berbiguier de Terre-Neuve du Thym

Sur l’influence des planètes

Les Farfadets (Chapitre LXXI à LXXX)

Date de mise en ligne : mercredi 31 janvier 2007

Mots-clés : , ,

Berbiguier de Terre-Neuve du Thym, Les Farfadets ou Tous les démons ne sont pas de l’autre monde, À compte d’auteur, Paris, 1821.

CHAPITRE LXXI
Les Farfadets sont parvenus à désunir les Anges du ciel. Les leçons de notre Rédempteur ont toujours été repoussées par ces monstres

DANS L’ORGANISATION DU PARADIS on ne vit qu’une sorte d’anges qui, tous admis à la présence de Dieu, suivaient ses lois, adoraient sa personne ; mais le malin démon s’étant glissé jusque dans cette demeure sainte, corrompit quelques-unes de ces innocentes créatures, qui se révoltèrent contre Dieu. Ils espéraient se soustraire à sa puissance aussi douce qu’infinie. Ce Dieu, plein de bonté, de patience, bien loin de contraindre aucun des rebelles, les laissa maîtres d’abandonner ou de suivre ses saintes lois ; il voulut qu’ils admirassent sa grandeur toute-puissante, en contemplant leur faiblesse orgueilleuse. Il leur indiqua deux chemins, dont l’un conduisait au bien, et l’autre au mal. Ces deux chemins, différemment ornés, présentaient une opposition dangereuse. Le chemin qui conduisait au mal, offrait à la vue des agréments dont l’autre était dépourvu. C’est ainsi que le pervers devait succomber à la tentation, par le désir de connaître ce qui pouvait l’attendre au bout d’un chemin d’un si riant aspect. L’innocence, sans défense contre la malice du diable, aurait infailliblement succombé ; mais, pour la préserver de ce malheur, Dieu institua l’ordre des patriarches ; ce qui signifie les hommes purs, qui ont été ensuite conservés par le secours de l’arche.

Pénétrés du saint respect qu’on doit à Dieu, et chargés d’instruire les hommes et de les engager à préférer la voie divine à celle de ses ennemis, les patriarches dociles enseignèrent la sagesse, et payèrent la confiance du Créateur d’une soumission toute religieuse et d’une croyance à toute épreuve.

Mais les hommes se multipliant à l’infini, devinrent aussi méchants qu’ils devinrent nombreux ; quelques-uns d’entre eux, qui se trouvèrent revêtus d’un pouvoir sans bornes, oublièrent qu’ils tenaient tout du maître des maîtres, et crurent pouvoir se soustraire à la loi divine pour exercer un pouvoir absolu et persécuter les serviteurs les plus fidèles du Roi des Rois. Hérode fut cruel.

Enfin le Messie qui nous était annoncé depuis des siècles est venu sur la terre ; il a voulu, en interprétant la parole de Dieu, son Père, faire connaître les droits qu’il avait sur nous ; mais le temps de la foi n’était pas encore arrivé, l’homme Dieu, inspiré de la puissance de son Père, trouva parmi les grands et les petits une telle opposition à la sainte doctrine qu’il voulait établir pour notre salut, qu’il fut persécuté, outragé. Il ne fit aucune résistance à ses oppresseurs ; il préféra mourir pour nous racheter de nos péchés, et nous avertir par sa mort glorieuse que les vrais biens de la vie n’existent que dans le royaume de Dieu, son Père. (Ce que personne n’a jamais révoqué en doute, depuis que ces vérités sublimes et incontestables sont établies.)

La persécution que Jésus-Christ éprouva ne se borna pas à sa personne seule, elle s’étendit sur ceux qui avaient été éclairés par sa divine éloquence et ses maximes transmises de siècle en siècle. Tous les martyrs de la foi de Jésus-Christ furent en grand nombre ; mais Dieu mit un terme à la fureur de leurs persécuteurs. La foi s’établit dans le coeur des Rois ; plusieurs d’entre eux encouragèrent leurs sujets à marcher dans la bonne route et à suivre la religion du Rédempteur des hommes. Il s’établit à cet effet des ministres qui ne furent occupés qu’à cultiver la doctrine de Jésus-Christ, à nous éclairer par leurs avis sages et prudents, et à nous représenter que le premier de nos devoirs est de suivre toujours le chemin de la vertu.

De quel zèle les prêtres ne sont-ils pas animés pour voler à notre secours lorsqu’ils s’aperçoivent que nous nous écartons du chemin du salut ? Grâce à leur persévérance, la religion a repris sa splendeur, elle a résisté à toutes les attaques de ses nombreux ennemis, parmi lesquels on compte les hommes qui se soumettent à la puissance du diable, et qui obtiennent une invisibilité qui leur fait donner à juste titre le surnom de farfadets.

Je puis dire que, malgré tout ce qu’ils ont tenté près de moi pour me séduire et me corrompre, pour m’entraîner dans leur infâme société, j’ai toujours été du petit nombre des élus qui ont résisté à toutes leurs attaques dangereuses : aussi je serais presque tenté, loin de leur en vouloir, de les remercier de ce que leur méchanceté m’a mis à même de pouvoir espérer que le Seigneur exaucera mes prières, m’en tiendra compte, et me pardonnera tout ce que j’aurais pu dire ou faire involontairement et qui aurait pu l’offenser.

CHAPITRE LXXII
J’ai désolé un Farfadet, en lui faisant savoir que je connaissais tous ses secrets magiques

MON AMOUR DU BIEN explique mes sentiments aux lecteurs qui voudront bien prendre la peine de lire mes mémoires. Je vais donc leur apprendre qu’un jour, étant à causer avec un des acolytes du diable, qui dans ce moment n’était pas invisible pour moi, je lui dis que c’était très heureux pour les chrétiens que le son des cloches épouvantât les farfadets. Il me soutint qu’ils ne redoutaient pas cela, puisqu’ils assistaient, quand cela leur plaisait, à tous les offices, y faisaient tout ce qu’ils voulaient, pendant même que les cloches carillonnaient. Je fus contraint d’en convenir. Je me souvins qu’un jour, à l’église, étant à genoux devant l’autel de la sainte Vierge, ce farfadet me passa sous le nez et me fit sentir une odeur qui provenait d’une chose qu’on appelle Civette-Occidentale.

Ce magicien, qui m’avait écouté fort attentivement, se mit à rire et me quitta sans me répondre. Je conclus de là qu’il se trouvait confondu de la vérité de ma découverte.

Mais qu’ils ne s’imaginent pas, ces farfadets invisibles, qu’il leur soit permis de tout faire, de tout entreprendre pour nous désoler ; et s’ils n’ont peur de rien sur la terre, nous verrons ce qu’ils répondront, lorsque Dieu fera paraître leur invisibilité au jour du jugement dernier.

Si, au nombre de toutes les persécutions que j’ai éprouvées de la part de ces misérables farfadets, j’ai pu croire qu’il dépendait d’eux de me voler, de m’assassiner ou de m’empoisonner, je ne dis pas affirmativement qu’ils aient la véritable intention de le faire, quoiqu’ils aient été assez méchants pour couper la queue à mon cher Coco, après lui avoir cassé la patte. J’avais bien raison de craindre que, par leur maléfice, ce charmant animal ne fit une pauvre fin. Mais je ne dois pas porter des jugements téméraires, je veux me contenter du récit de tout ce qu’ils m’ont fait souffrir réellement.

CHAPITRE LXXIII
Je laisse quelques instants les Farfadets, pour m’occuper de mon oncle. J’ ai fait en sa mémoire une fondation à Saint-Roch

JE NE DOIS PAS TOUJOURS OCCUPER MES LECTEURS de la nature, du caractère et de l’origine des physiciens, magiciens et sorciers, que j’ai cru bien désigner par le nom de farfadets. Je vais maintenant faire trêve un moment au temporel, pour m’occuper du spirituel.

La mort de mon cher oncle me fut si sensible, que je me décidai à faire à Saint-Roch une fondation d’un cierge de cinq livres à la chapelle de la Vierge. Je voulais que tous les ans ce cierge fût placé devant l’enfant Jésus, entre Marie et Joseph. Je voulais aussi que les deux premières messes fussent dites, l’une pour mon oncle, et l’autre pour moi, en ma qualité de fondateur. Je pris donc mes précautions pour que cette pieuse cérémonie eût lieu, la première fois, le 15 août 1818. En conséquence, j’adressai une lettre à MM. de la fabrique de Saint-Roch, pour les prier d’accepter l’argent nécessaire à l’oeuvre pie.

Pour ne pas mettre du retard dans l’exécution de mon projet, je commandai le cierge, et je le portai, le 14 du dit mois d’août, avec l’argent des deux messes. Messieurs de la fabrique, n’ayant pas répondu à ma première lettre, m’écrivirent que ma démarche du 14 leur avait prouvé que mes intentions étaient pures. Je me rendis de suite chez ces Messieurs, qui me dirent que l’administration avait fixé le prix de cette fondation à une somme que j’acquittai de suite. Ces Messieurs ne doivent pas ignorer que nulle considération humaine ne m’a guidé dans cette fondation ; je l’ai faite à la gloire de Dieu, et j’espère qu’ils voudront bien se conformer à mes intentions, sans les interpréter.

Je fus tellement satisfait de cette fondation, que je la fis aussi en expiation de mes péchés. Je m’adressai au Seigneur, en lui disant que j’avais tout fait pour me délivrer de mes ennemis ; que j’avais compté plutôt sur sa bonté et sa justice, que sur ma force et ma résignation, puisque je m’étais adressé à ses ministres, pour qu’ils le priassent de me regarder en pitié. C’est par leurs conseils salutaires que je me suis engagé à ne me servir contre mes ennemis que des armes de la religion. Ces conseils me flattent beaucoup, ils sont dans mes principes, et je me fais un plaisir de m’y soumettre, d’autant que les hommes de loi que j’ai consultés sur mes souffrances m’ont toujours dit que leur ministère ne s’exerçait pas contre les farfadets ; qu’il fallait m’en rapporter à Dieu et remettre tout en sa puissance.

D’après ces sages conseils, je m’adresse à vous, mon Sauveur, pour vous prier de mettre un terme à mes peines : donnez-moi la force de les supporter ; par un effet de votre ineffable bonté, daignez m’accorder cette grâce : c’est pour vous que j’ai enduré toutes mes souffrances avec le courage que vous avez inspiré aux martyrs de la foi, qui furent dignes d’occuper une place au nombre des saints qui se sont dévoués au soutien de votre gloire et à la splendeur de votre règne. Agréez, Seigneur, les humbles actions de grâces de votre fidèle serviteur, qui espère que vous voudrez bien lui tenir compte de ce qu’il souffre pour l’amour de vous. Il vous prie aussi, lorsque le jour viendra où nous serons tous appelés au pied de la montagne où vous devez juger les vivants et les morts, de lui accorder une petite place dans votre éclatante et céleste demeure, où tous vos fidèles serviteurs se feront gloire avec moi de pouvoir habiter. Oui, j’ai mérité que saint Pierre m’ouvre votre demeure céleste.

CHAPITRE LXXIV
Les Prêtres prient pour les possédés du démon. Mes mémoires prouvent que les Farfadets m’ont fréquemment troublé l’imagination. Le lecteur voudra bien excuser mes propres réminiscences

À L’APPUI DE MES MÉMOIRES je citerai un fait authentique : je me trouvais, il y a environ quatre ans, aux prières du soir, à l’église de l’abbaye Saint-Germain-des-Prés. Le prêtre invita les fidèles rassemblés à prier en faveur d’un homme qui était possédé du malin esprit. Frappé de cette invitation, je m’écriai : voilà donc un malheureux comme moi ! mais je ne jugeai pas à propos de me faire connaître, je ne m’informai pas du nom de la personne à laquelle le prêtre s’intéressait. Je ne puis donc savoir si ce pauvre homme a été délivré. Je n’en ai plus entendu parler. Je passe à autre chose.

Je ne dois rien oublier de ce que m’ont fait les maudits farfadets, contre lesquels j’écris mes mémoires. Ils sont furieux de ce que je dévoile leurs infâmes manoeuvres. Ils me troublent l’imagination de manière que les meilleures idées m’échappent au moment où je veux les écrire. Ils cherchent à les dénaturer au point que je ne reconnais pas parfois mon ouvrage. Cela ne me décourage pas. Ils peuvent me priver de cet esprit d’ordre que je garde dans mes écrits alors que mon imagination est tranquille ; mais cela ne m’empêche pas de me rappeler ensuite toutes leurs atrocités.

Ils ne se bornent pas à troubler ma tête, ils viennent encore exciter mon écureuil à se révolter contre moi. Ils me forcent parfois à le brutaliser. Ils espèrent rendre mes écrits inintelligibles, m’empêcher de les continuer ; ils voudraient bien me faire passer pour un homme qui n’a pas la tête saine ; mais je compte sur l’indulgence de mes lecteurs, ils ne jugeront que mes intentions, elles ne sont dirigées que par l’envie que j’aurai toujours de me rendre utile. Je continuerai donc mon ouvrage, malgré tous ses défauts, ne serait-ce que pour me venger de tous mes ennemis. Pardonnez-moi, mes chers lecteurs, tout ce qui ne serait pas à sa place. Je trouverai toujours moyen de vous instruire de ce qui m’est arrivé. Un peu plus tôt, un peu plus tard, vous connaîtrez le mal et le remède.

CHAPITRE LXXV
M. Moreau manque souvent à sa parole. Il ressemble en cela à ses complices MM. Pinel et Étienne

IL EST TEMPS DE REVENIR sur les infâmes persécuteurs de l’innocence. Vers la fin de l’année 1818, M. Moreau, à qui j’écrivais souvent, désira me voir ; mais il manqua au rendez-vous donné. Je lui adressai quelques lettres auxquelles il ne répondit pas. Le 5 janvier, je crus devoir lui en écrire une nouvelle, elle exprimait les compliments d’usage à cette époque de l’année. Je lui rappelais qu’il avait promis de m’accorder un moment d’entretien, afin de terminer une affaire délicate qui me regardait ; mais comme il était un des principaux auteurs de mes maux, il s’obstina à ne rien répondre. Je lui fis une nouvelle supplication le 11 janvier. Je l’invitais à finir décidément mes souffrances. Il me fit la grâce de dire au porteur du billet, qu’il viendrait le dimanche 17 dans la matinée. Sa parole ne fut pas alors plus sacrée que dans les autres circonstances. Je l’attendis vainement jusqu’à trois heures après-midi, et j’eus deux chagrins à la fois, celui d’avoir négligé mes affaires, et d’être privé, par ce retard, d’obtenir la paix et le repos après lesquels je soupirais. Je ne perdis pas courage, j’écrivis encore une nouvelle lettre, où je l’invitais à me faire dire le jour et l’heure qu’il voudrait bien m’accorder pour opérer.

M. Pinel, docteur en médecine et membre de la bande infernale, associé avec M. Moreau, n’avait répondu qu’à une de mes lettres ; ce qui me confirma de plus en plus que ces Messieurs étaient d’accord pour me tourmenter.

Ah ! c’est alors que je me suis décidé à mettre mes mémoires au jour. J’y fus poussé par la conduite peu délicate de MM. Pinel et Moreau, et particulièrement par celle de M. Étienne Prieur, que j’ai menacé de dénoncer à la justice, en raison des travaux et souffrances qu’il m’a fait éprouver par les magiciens et sorciers ses collègues. Mais hélas ! tout cela n’a fait qu’augmenter leur audace. Je n’ai donc aucun ménagement à garder envers eux.

Oui, mes mémoires paraîtront, j’y dévoilerai tous les farfadets que je connais. Leurs qualités, leurs rangs dans la société, ne seront pas un obstacle à mes desseins. J’y braverai le méchant Pinel, l’astucieux Moreau, les Prieur, les Lomini, les Mançot, les Lavalette, et enfin le perfide Chay, mon compatriote. Ils ont beau me faire menacer de la police correctionnelle, je ne crains pas la justice, parce que les juges ne se sont jamais enrôlés dans la société des farfadets ; et d’ailleurs, je serais glorieux, si on me mettait en prison pour avoir défendu mon Dieu. Avant d’être crucifié, Jésus-Christ a bien été emprisonné !… Pourquoi craindrais-je de subir le même sort que lui ? Non. Je ne le crains pas… Je continue le récit de mes malheurs.

CHAPITRE LXXVI
Mes promenades dans les environs de Paris. J’y rencontre un Nécromancien

UN HOMME SEUL A BESOIN DE DISSIPATION, et plus particulièrement quand sa fortune lui permet de ne pas travailler pour vivre. Je suis assez retenu chez moi par les tourments que me font éprouver les maudits farfadets, pour ne pas saisir avec avidité la jouissance des beaux jours de l’heureuse saison. En me promenant pendant le mois de juillet, j’ai le double avantage d’aller à Vincennes jouir de la promenade et du spectacle du polygone, qui me plaît beaucoup, ce qui parfois me fait croire que j’aurais eu les inclinations militaires, si j’avais embrassé cet état. Je fis cette course plusieurs fois dans la belle saison ; mais comme c’était trop loin pour venir déjeuner chez moi, j’entrais chez les restaurateurs qui demeuraient sur mon passage.

Un jour que j’étais à déjeuner, une société de Messieurs et de Dames entra, et se plaça à la table que j’occupais seul. La conversation fut très gaie, et se ressentait du plaisir que ces personnes venaient d’éprouver dans leur promenade. Elles m’adressèrent quelquefois la parole, je fis de mon mieux pour leur répondre convenablement. Pendant que nous étions en gaieté, il entra un de ces hommes que vulgairement on appelle tireur de cartes, ou nécromancien. Un de ces Messieurs le reconnut, et lui dit : que par son moyen il avait appris bien des choses, mais qu’il lui en restait encore beaucoup à savoir : il l’invita à travailler de nouveau. Lorsque cet homme eut fini son opération, on le pria de la renouveler pour l’épouse du Monsieur à qui il avait fait les cartes. Cette dame, qui traitait ces choses de bagatelles et de futilité, eut bien de la peine à se décider ; et ce ne fut que par la crainte de déplaire à son mari, qu’elle s’y détermina. Toute la compagnie finit par consulter l’homme initié dans les secrets du destin.

Le nécromancien entra dans beaucoup de détails sur les différentes personnes qui le faisaient travailler. Chacun en particulier se divertit de ce qu’il disait à l’autre. Cet homme m’ayant entendu dire quelques mots, m’adressa la parole : — Vous n’êtes pas éloigné de moi. — Je le vois bien, puisque nous sommes assez près pour nous parler et nous entendre. — Ce n’est pas cela, j’entends à votre langage que vous n’êtes pas éloigné du Dauphiné. Allons, voyons, donnez-moi la main. Je la lui donnai. Après l’avoir considérée : je vois bien, dit-il, que vous souffrez, depuis plusieurs années, des méchancetés d’une troupe de g*** (je supprime le mot dont il se servit, parce qu’il signifie l’opposé de braves gens). Les lignes que je vois dans vos mains m’instruisent qu’ils vous ont mis sous influence de plusieurs planètes, et que tous les maux que vous avez éprouvés sont la suite inévitable de cette influence. Comme vos tourments font la joie de tous ces monstres, ils retarderont peut-être le moment dont les honnêtes gens voudraient profiter pour vous rendre la liberté et toutes vos facultés intellectuelles ; mais il ne faut pas désespérer, une puissance plus forte que celle de vos ennemis vous rendra le bonheur. Cet homme parla si bien en ma faveur, que toute la compagnie partagea son indignation contre les misérables farfadets ; et chacun, par des expressions qui annonçaient l’horreur qu’inspirait cette secte abominable, prit part à mes peines et me consola de son mieux.

Cette anecdote me fit naître des réflexions scientifiques sur la scélératesse des farfadets.

CHAPITRE LXXVII
Astronomie des Farfadets. Planètes cruelles. Nouvelle rencontre de M. Baptiste Prieur

JE NE M’OCCUPE QUA CHERCHER s’il y a un être privilégié pour nous placer sous l’influence d’une planète, ou si les magiciens ou sorciers sont spécialement chargés de ce manège diabolique. Tout ce que je puis affirmer, c’est que ces fléaux de l’humanité m’incommodent et me font éprouver bien des maux. Ils mettent en jeu la pluie, la grêle, les orages, au moment où je veux sortir. Ah ! je plains bien sincèrement tous ceux qui sont ainsi tourmentés. La vengeance des farfadets est d’autant plus affreuse, que leurs victimes ne peuvent leur échapper.

On m’a assuré que les astronomes avaient publié, en 1816 et 1817, des observations qu’ils avaient faites à l’Observatoire de Paris, et où ils prétendaient que les pluies continuelles et abondantes qui alors désolèrent la France et une partie de l’Europe, devaient être attribuées à des taches qu’ils avaient remarquées dans le soleil pendant le cours de ces deux années. D’autres personnes combattirent cette opinion, et soutinrent que c’était une punition de Dieu ; d’autres avaient une opinion contraire. Pour les mettre tous d’accord, je me contente de les porter au temps du déluge. Le temps viendra où j’en dirai davantage.

Je ne puis trop prémunir mes lecteurs contre les atrocités que me font éprouver les esprits infernaux ; ils poussent la scélératesse jusqu’à se venger la nuit des tortures qu’ils n’ont pas pu me faire éprouver pendant le jour, lorsque je suis à l’église ou à la promenade.

Vers les huit heures du soir du 25 janvier 1819, je fus me promener au Palais Royal, dans la première galerie de bois ; j’y rencontrai M. Baptiste Prieur, qui, à raison de mon âge, aurait dû avoir l’honnêteté de m’ôter le chapeau le premier ; mais comme il ne le fit pas, je pris cela pour un outrage, et je gardai le mien sur la tête. Ce Monsieur resta quelques instants sans parler ; voyant son embarras, je lui adressai la parole : — Auriez-vous quelque chose à me dire, Monsieur ? parlez, je vous en prie. Il me répondit que son père et sa mère s’étaient trompés au sujet de la dernière lettre que je leur avais adressée. — Non, Monsieur ; la réponse pleine d’injures que Madame votre mère me fit, et sous l’enveloppe de laquelle elle avait renfermé ma lettre, m’a prouvé très clairement qu’elle ne s’était pas méprise ; elle a eu le courage de finir ses impertinences par cette phrase bien remarquable : Vous pouvez dormir aussi tranquille que je dors moi-même.

Je puis vous donner les preuves de ce que je vous avance. Je lui rappelai les aveux qu’il avait faits à son père des services que j’avais rendus à son frère : vous les aviez reconnus vous-même ? C’est vous qui vous chargeâtes d’en instruire M. votre père. — J’en conviens. — Eh bien ! pourquoi donc ai-je reçu, au lieu d’une réponse honnête de la part de M. votre père, une lettre de votre mère aussi déplacée que peu réfléchie ? — Que voulez-vous ! c’est ma mère qui gouverne à son gré toute la maison, et cette affaire lui a paru de son ressort : voilà pourquoi mon père l’en aura chargée. — Ah ! j’entends : c’est-à-dire, que Madame votre mère porte les culottes. — Il est vrai que si l’on applique ce proverbe aux femmes qui sont entièrement chargées de l’économie domestique, ma mère est digne de les porter, car il ne se fait rien dans la maison que par ses ordres, et mon père ne se mêle que de son état. Allons, allons, c’est clair, elle porte les culottes. Ah ! je lui apprendrai à les porter ! Sachez, Monsieur, que quand une femme gouverne, cela va toujours très mal ; vous en voyez la preuve dans ce que votre mère m’a fait. Je n’ai pas encore songé au mariage ; mais si jamais il me prend fantaisie de contracter ce lien, je ferai la leçon à ma femme, afin qu’il ne lui prenne jamais l’envie de porter les culottes ; cela détruit l’ordre dans la maison, et fait perdre au mari toute sa dignité ; il faut que du côté de la barbe soit tout le pouvoir, et cette façon de voir doit être celle de toutes les personnes de bon sens. Voilà ce que je devrais écrire à M. votre père pour toute vengeance.

Je ne voulus pas quitter M. Baptiste sans lui dire un mot de ma position ; je l’entretins de mes affaires, car j’étais bien ennuyé des tourments que M. son frère Étienne me faisait endurer, conjointement avec ceux à qui il a donné procuration avant de partir pour son collège d’Amiens. — Je crois cependant qu’ils doivent avoir une fin, car il n’y a pas un farfadet qui ne me l’ait fait espérer. — Croyez, Monsieur, que je partage tous les chagrins et les souffrances que vous endurez si injustement. Je sais que vous êtes bon, sans malice, facile à persuader, et conséquemment facile à vous laisser abuser par des méchants, des trompeurs, qui vous promettent toujours sans vous tenir parole ; mais je vous promets d’écrire moi-même pour vous à mon père. — Eh ! Monsieur, écrivez tout ce qu’il vous plaira, je ne crains ni M. votre père, ni Madame votre mère, ni personne au monde. La conversation finit là, je ne voulus pas en entendre davantage.

Lorsque je rentrai dans ma chambre, je me mis à écrire, et aussitôt j’entendis du bruit. Je reconnus, au fracas qu’on faisait, que c’était M. Prieur l’aîné, qui s’introduisait chez moi. Je ne m’en inquiétai pas, parce que depuis longtemps je connaissais sa manière de travailler. — Fais tout ce que tu voudras, je te le promets, car je ne te crains pas. Cette apostrophe n’interrompit point son travail. Je ne pus savoir s’il était accompagné de quelques-uns de ses affidés ; mais enfin le bruit cessa au point de me faire croire qu’il s’était retiré. Je lui souhaitai alors bon voyage. Quand je fus seul, je me rappelai l’entretien que je venais d’avoir au Palais-Royal, avec M. Baptiste, au sujet de son frère Étienne, et je soupçonnai qu’on s’était empressé de s’en venger, en se rendant invisiblement dans mon appartement. Les misérables lancèrent sur moi une planète remplie de pluie et de vent, afin que je ne pusse jouir d’un moment de tranquillité. Farfadets, farfadets, que vous êtes cruels !

CHAPITRE LXXVIII
Pendant les premiers moments de mes persécutions je fus placé sous la planète du vent. Quelques mots sur mes persécuteurs d’Avignon

LES LECTEURS, qui j’ai déjà parlé des planètes, ne connaissent pas encore les maux que peuvent nous procurer ces phénomènes célestes. Je dois leur dire à ce sujet, qu’aux premières époques de mon esclavage, lorsque je tombai entre les mains des femmes Mançot et Janneton Lavalette, je fus mis pendant huit jours sous l’influence de la planète du vent. Elle se fit alors tellement sentir, que les tuiles des maisons furent presque toutes enlevées. Je me plaignis de ce désordre à ces mégères. Je leur demandai si c’était par leur ordre qu’il régnait un tel bouleversement dans la nature, et si ce temps devait durer longtemps encore ? Elles me répondirent qu’elles n’y étaient pour rien, mais que cela durerait bien huit jours. Effectivement, le huitième jour, à la minute où je les avais consultées, le temps se remit au beau : aussi, lorsque j’entendais l’orage gronder, je les consultais pour savoir si j’avais encore à craindre l’influence d’une planète. Elles me répondaient que ces globes malfaisants n’étaient pas dirigés contre moi, mais bien contre d’autres mortels qu’il fallait soumettre au culte de Satan.

M. Guérin, médecin à Avignon, voulant me préserver de la planète de ces furies, me mit sous l’influence de la sienne ; mais je n’en devins pas plus heureux, je n’éprouvai aucun soulagement. Lorsque ce médecin fut convaincu qu’il ne pouvait pas me guérir lui-même, il me fit passer au pouvoir de MM. Bourges et Nicolas, deux de ses confrères auxquels il m’adressa. Auparavant, il m’avait avoué que son autorité n’était pas assez grande pour espérer de me guérir. Je dois rendre justice au désintéressement et à la franchise de M. Guérin. La planète sous laquelle ses successeurs me mirent, se plaça sous l’arbre magnétisé du Jardin des Plantes, et ne me fit éprouver qu’un petit vent frais du nord.

Je compris, par un mot que j’ai recueilli de la conversation de mes nouveaux Esculapes, que M. Nicolas avait l’intention de me faire danser avec l’ours : ce à quoi son confrère ne voulut pas m’exposer. La danse n’eut donc pas lieu, je crois que je n’en serais pas revenu : l’ours ne n’aurait pas tant tourmenté que les farfadets ; mais il aurait été plus expéditif pour abréger mes tourments ; il aurait fait de moi ce que le terrible ours Martin fit de l’invalide qui descendit dans sa loge, et de ce malheureux qui se livra lui-même à sa dent vorace, pour mettre fin aux tourments qu’il éprouvait dans ce bas-monde. L’ours Martin est bien cruel ! cependant il l’est peut-être moins que mes implacables ennemis !

CHAPITRE LXXIX
Pinel, Moreau, la Vandeval, reviennent souvent à ma pensée ; ils dirigent aussi les planètes

LORSQUE JE PARTIS D’AVIGNON pour venir à Paris vaquer à mes affaires, les farfadets avignonnais et leur société me recommandèrent à M. Moreau, dont j’ai déjà parlé. Celui-ci ne m’abandonna que pour me livrer à la dame Vandeval, dont la planète a moins de force que celles de mes autres persécuteurs elle n’agit que par l’effet d’un soleil pâle.

M. Pinel m’entreprit ensuite. Ce docteur fit sur moi les mêmes opérations que ses prédécesseurs. Sa planète était piquée par les griffes des farfadets ; elle était aussi éclairée d’un soleil pâle. Celle de M. Prieur fils, qui m’entreprit après M. Pinel, était venteuse et si terrible, qu’elle déchaînait la pluie, la neige, la grêle et tous les fléaux.

Étonné du temps affreux que sa planète furieuse répandait sur toute la surface de la terre, je lui demandai pourquoi il ravageait ainsi la campagne ; il voulut me persuader que cela était nécessaire. — Mais enfin sur quel signe du zodiaque avez-vous tiré cette planète ? — Sur le signe de la vierge. — Je ne pus me persuader que la vierge eût une influence si maligne ; mais comme il était mon maître en toute science, je crus tout ce qu’il me disait.

Je devais être fort mécontent de la conduite de ce jeune Prieur. Je m’adressai à toute sa famille : on le sait. Ses parents laissèrent agir la planète malfaisante, et les temps devinrent encore plus affreux qu’auparavant.

Sans espoir, et me voyant joué de tous côtés, je pris la ferme résolution de rester sous la planète des Prieurs. Je craignais de tomber au pouvoir d’une plus cruelle : ainsi, je me décidai à souffrir jusqu’à ce que Dieu voulût me délivrer.

Sur ces entrefaites, je reçus un avis de MM. Pinel et Moreau, qui me fut apporté par M. Chaix, leur ami. Ces farfadets me faisaient part du désir qu’ils avaient de me rendre ma liberté ; mais ils voulaient, pour agir plus efficacement, attendre les ordres de la société diabolique d’Avignon, c’est ce qui me tient encore malgré eux dans l’esclavage ; en sorte que, depuis le commencement de l’année 1819, je pris la résolution de ne me coucher que très rarement. Par ce moyen, je suis en garde contre les visites nocturnes que MM. les invisibles ont pris l’habitude de me faire ; et je puis braver toutes les abominations qu’ils se plaisent à exercer sur moi, et dont le récit doit paraître invraisemblable.

C’est en vain que je me suis occupé à écrire à MM. Pinel, Moreau, Chaix de Carpentras, et Nicolas d’Avignon ; aucune réponse n’a été faite à mes lettres. Je n’ai obtenu que des promesses verbales, qui ne se sont jamais réalisées. Pleurez, lecteurs, pleurez sur ma destinée !…

CHAPITRE LXXX
Mes mémoires seraient inépuisables, si je voulais rapporter tout ce que j’ai appris sur l’influence des planètes

J’AI LONGTEMPS ENTRETENU MES LECTEURS des planètes, sans leur avoir donné la définition de ces corps impalpables, et souvent très malfaisants et très dangereux. Autrefois on n’en comptait que sept ; mais aujourd’hui on en remarque douze, qui, toutes, d’après les volontés du grand architecte de l’univers, ont leur mouvement, leur attribution et leur pouvoir. Voici quelques observations qui me sont fournies par mon érudition astronomique. Je ne suis pas toujours de l’avis des savants. Souvent, quand je me les compare, ils ne sont à mes yeux que des sots.

Le soleil et la lune sont les planètes qui ont le plus d’influence sur la terre, en raison de leur force ou de leur proximité. Le soleil, considéré comme un globe de feu, est la planète la plus vivifiante. Les peuples anciens, qui n’avaient aucune religion, l’adoraient comme leur dieu ; et il y a encore beaucoup de gens qui disent que ces peuples là avaient raison. Cette planète avait, dit-on, par son influence, le droit de diriger toutes nos actions, parce qu’elle préside sur nos facultés intellectuelles, sans lesquelles l’homme ne peut penser, réfléchir, ni se mouvoir. Je ne sais si elle a conservé ce droit depuis que la religion nous apprend à n’avoir de recours qu’en Dieu, comme mobile de toutes nos actions : s’il l’a, en effet, comme il ne faut pas en douter, on ne doit pas s’étonner d’entendre dire que les personnes nées dans le midi sont plus vives, plus hardies que celles du nord. On dit aussi que quand cette planète s’élève sur nos têtes, sa chaleur devient si forte, qu’elle pompe toutes les humidités de la terre, des marais, pour en former des nuages qu’elle retient jusqu’à ce qu’ils se réduisent en pluies, en orages ou en grêle.

La lune, qu’on nomme satellite de notre globe, puisqu’elle en est la fidèle compagne, en suivant sa marche et sa révolution, est aussi, après le soleil, la plus favorable des planètes : aussi nous voyons que l’on marque dans tous les almanachs le lever et le coucher de la lune et du soleil, afin que chacun puisse être en garde contre l’influence que l’on pourrait craindre de ces planètes. Il est vrai que souvent la lune, dans son brillant éclat, nous représente l’aspect du soleil : aussi les magiciens l’ont choisie pour être la présidente de leurs opérations nocturnes. En effet, comme il est reconnu qu’elle a beaucoup d’influence sur les eaux de la mer, il est très possible qu’elle leur ait accordé le secours qu’ils en ont sollicité. Saturne est reconnu pour le directeur de la vie humaine : son emblème nous fait voir qu’il dévore ses enfants ; c’est une influence dont on ne peut se plaindre, puisqu’elle est pour tous la même.

Il est aussi reconnu que les jours de la semaine ne peuvent se ressembler, puisqu’ils coulent sous l’influence de différentes planètes. Le soleil, qui préside au dimanche, est censé nous procurer un beau jour plus riant que les autres jours de la semaine ; et voilà aussi pourquoi on se réserve ce jour pour se livrer aux plaisirs et amusements honnêtes.

La lune, Mars, Mercure, Jupiter, Vénus et Saturne, sont consacrés au travail, à moins que quelque fête ne nous indique la solennité du jour ; mais ce que l’on peut conjecturer, c’est que, s’il nous arrive quelque chose l’un de ces jours, on peut hardiment l’imputer à l’une de ces planètes, selon qu’elle aura été plus ou moins favorable aux magiciens qui l’auront conjurée. Ces planètes, qui veulent étendre leur empire sur tout ce qui nous est utile et agréable, se sont emparées des couleurs. Le soleil représente le jaune, la lune le blanc, Vénus a choisi le vert, couleur de l’espérance ; et Mars, que nous connaissons pour le Dieu de la guerre, a choisi le rouge, comme symbole du sang qu’il fait répandre. Jupiter, qui est considéré comme le roi de l’Olympe, prit la couleur bleue, comme emblème du pouvoir ; et Saturne, le dévastateur du genre humain, a pris le noir, symbole de la tristesse où il nous plonge ; la planète Mercure, qui est la plus répandue, a pris la couleur mélangée, pour prouver qu’elle veut se rendre utile à ceux qui la sollicitent.

Chacune de ces planètes a, dit-on aussi, son caractère et ses habitudes particulières, de sorte que l’on accuse Saturne, en raison de sa voracité, de ne rien ménager et de n’avoir de ressources que l’hôpital ; ce qui ferait craindre un pareil sort à ceux qui ressentiront sa maligne influence. Mars, qui, dit-on, reçut un coup de hache qui lui fêla la tête, est accusé de la manie de courir les rues sans raison ni besoin ; mais en sa qualité de soldat, il a celle de ne penser qu’à courir aux armes. Jupiter, ou Phoebus, se charge, dit-on, d’inspirer les poètes de ce qu’ils font de bon ou de mauvais. Vénus, en raison de ses charmes et des amants qu’elle a écoutés, est reconnue pour être la directrice des amours ou intrigues licencieuses. On a donné à Mercure l’emploi de courrier. Le mouvement de toutes ces planètes et de celles que je ne veux pas nommer, est, comme je l’ai dit, réglé par les farfadets dans le mal qu’ils font.

Concluons de ce récit, qu’il dépend exclusivement des magiciens ou sorciers, d’invoquer, selon le jour de la semaine, la planète sous l’influence de laquelle ils veulent placer les humains ; de sorte qu’ils peuvent nous donner la manie ou la folie qu’il leur plaît. Nous ne pouvons pas nous en défendre, mais nous pouvons en adoucir l’amertume, en opposant aux farfadets un pouvoir bien au-dessus du leur, le pouvoir d’un Dieu créateur, d’un Dieu tout puissant, contre lequel toute magie échoue et se trouve réduite à rien, pour le bonheur des gens honnêtes. Mes ennemis m’ont forcé à acquérir de grandes connaissances.

Partenaires référencement
Psychanalyste Paris | Psychanalyste Paris 10 | Psychanalyste Argenteuil 95
Annuaire Psychanalyste Paris | Psychanalystes Paris
Avocats en propriété intellectuelle | Avocats paris - Droits d'auteur, droit des marques, droit à l'image et vie privée
Avocats paris - Droit d'auteur, droit des marques et de la création d'entreprise