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Granville Stanley Hall

La colère, en tant qu’émotion primaire, et l’apport des mécanismes freudiens à ses manifestations

The Journal of Abnormal Psychology, Vol. X (1915-1916), The Gorham Press, Boston

Date de mise en ligne : mardi 2 novembre 2010

Langue de cet article : English > Anger as a Primary Emotion, and the Application of Freudian Mechanisms to its Phenomena

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Granville Stanley Hall, « La colère, en tant qu’émotion primaire, et l’apport des mécanismes freudiens à ses manifestations », The Journal of Abnormal Psychology, Vol. X (1915-1916), The Gorham Press, Boston (traduit de l’anglais par Agnès Sofiyana).

Nous ne sommes pas ici concernés par cette dernière désunion, mais nous sommes profondément concernés par les relations plus générales entre les psychologues du normal et ceux du pathologique. A part quelques négligeables exceptions, le programme de notre Association Américaine de Psychologie n’a presque jamais laissé de place à la psychanalyse, et le normal a été peu représenté lors de vos réunions et publications. Ce que je considère comme malheureux pour tous les deux, et bien que ce rapprochement tristement nécessaire soit insatisfaisant sur le continent , il l’est encore beaucoup plus ici [1]. Que les normalistes de ce pays ignorent si constamment l’unique opportunité d’étendre leur travaux dans le domaine psychopathologique au moment exceptionnel où le développement freudien nous est offert, est pour moi un cas de triste déception, voire presque de dépression.

En lisant un plaidoyer pour Freud dans notre association de normalistes, je suis un « vox clamantis in deserto » [2] et ne peux espérer aucune réponse. Même les incursions de la psychanalyse dans les domaines de la biographie, du mythe, de la religion et des rêves, n’ont pas inspiré, chez les psychologues américains du normal, de tentative simple d’appréciation ou de critique digne de mention. J’ai cherché de diverses manières les causes de cette réticence, pour ne pas dire de cette ignorance. Tandis que j’obtenais différentes réponses, la principale allait dans le sens où la prétendue hypertrophie du sexe sous ses formes pathologiques brutes, et la conviction de la nature et du degré de la conscience sexuelle trouvée dans des centaines de cas analysés, sont rarissimes et constituent l’essence même des cas névrotiques et psychotiques, que les facteurs sexuels conscients et inconscients sont infimes ou absents dans la plupart des cas normaux, que ces patients et leurs médecins sont de la même façon intoxiqués par le sexe [3] , et que la psychologie freudienne s’applique uniquement aux pervers, aux érotomanes et aux autres cas anormaux.

Attribuer toute cette aversion à la répression sociale ou éthique est tant malavisé que superficiel, car les causes réelles sont tant multiples que plus profondes. Elles font partie d’une protestation compliquée de la normalité, justifiée partout et même dans la résistance des sujets d’analyse, ce qui est vraiment un facteur qui est basique pour la maîtrise de soi des divers bons côtés dont les freudiens ne nous disent rien. Le fait est qu’il y a d’autres choses dans le psychisme humain à part le sexe et ses ramifications. La faim, malgré Jung, la peur malgré Sadger [4] et la colère malgré Freud, sont aussi fondamentaux, originels et indépendants que le sexe, et nous défions les faits et l’expérience psychique de les faire résulter tous du sexe, bien que l’on admette librement que, dans des cas morbides, chacun puisse prendre des caractéristiques sexuelles prédominantes. Dans ce qui suit, je peux seulement très brièvement faire allusion à la manière dont certains des mécanismes freudiens sont appliqués sur une des émotions : la colère.

La colère

La colère, dans la plupart de ses formes, est la plus dynamogénique [5] de toutes les émotions. Dans les paroxysmes de la colère avec abandon, rien ne nous arrête, hormis la mort ou même la mutilation. Le Malais courant l’Amok, Orlando Furioso, l’épopée de la colère d’Achille, le feu de l’enfer, qui est une expression de colère divine, sont quelques illustrations de sa puissance.

Les sauvages s’encouragent eux-mêmes à une colère frénétique pour combattre leurs ennemis. Dans plusieurs descriptions de ses violentes manifestations, que j’ai rassemblés, des enfants et des brutes humaines plus âgées crachent, sifflent, hurlent, grognent, mordent des nez et des oreilles, griffent, arrachent des yeux, tirent des cheveux, mutilent des organes sexuels, avec une violence qui prend parfois des caractéristiques épileptiques et, dans un certain nombre de cas enregistrés, le point culminant de la colère cause la mort soudaine, par la tension qu’il impose au système nerveux.

Sa cause est toujours une forme d’opposition à un désir ou une volonté d’amoindrir une émotion propre à soi, en tant que la colère est le point culminant d’affirmation de soi.

Friedrich, criminaliste allemand, affirme qu’il est probable que chaque homme puisse être poussé à commettre un meurtre si la provocation est suffisante, et que ceux d’entre nous qui n’avons jamais commis de crime le doivent aux circonstances et non à une capacité supérieure d’inhibition. Bien sûr il peut être associé au sexe mais probablement aucune expérience humaine n’est en soi plus diamétralement opposée au sexe. Certains tempéraments semblent éprouver une irrésistible envie, sinon un besoin, d’éruptions de colère par intermittence, comme cette dame bien équilibrée, d’un tempérament si doux que tout le monde abuse de son amabilité, jusqu’au jour où, à l’âge de vingt-trois ans, elle eu sa première ébullition d’humeur et alla trouver ses collègues d’université pour leur dire franchement ce qu’elle pensait d’eux, puis elle rentra chez elle, reposée et contente, envahie par une paix compréhensive.

Otto Heinze et, par implication, Pfister, pensent que les nations qui ont trop longtemps ou trop assidûment cultivé la paix doivent inévitablement tôt ou tard retomber dans la barbarie des guerres pour décharger leurs instincts pour le combat. Crile pense que la colère est plus sthénique, tandis que pour Cannon, elle est l’émotion par laquelle la plupart des autres ont tendance à passer.

La colère a bien sûr été une grande source d’évolution : seuls ceux qui ont pu rassembler toute leurs énergies dans des attaques ont survécu. Mais de toutes les ardeurs humaines, il en est peu, et certainement pas le sexe, qui ont subi des répressions aussi intenses, diversifiées et perpétuées. Les tribunaux et les lois se sont approprié la vengeance, ou ont essayé de le faire, mais un fort pourcentage d’agressions, ainsi que d’autres crimes, sont encore engendrés par des explosions de l’humeur et cela peut être un facteur dans presque tous les cas de tribunaux.

La société désapprouve la colère et Lord Chesterfield affirme que l’on reconnaît de manière sûre et fidèle un gentleman à sa qualité de ne jamais dévoiler son humeur. Les manifestations de la colère sont sévèrement condamné à la maison et à l’école. La religion nous apprend à ne pas laisser le soleil descendre sur notre courroux et même à tendre l’autre joue, afin que nous traversions la vie avec la peur chronique d’exploser, de se laisser aller, ou de devenir fous à lier, de sorte qu’au moment où l’on commence à sentir une marée naissante d’indignation ou de ressentiment (un grand nombre d’expressions anglaises dans la nomenclature de notre langue tellement riche a été rassemblé par Chambellan), la censure contribue à la contenir.

Dans de nombreux cas rapportés, la répression est si puissante, compte tenu d’une longue pratique, que le sourire le plus doux, les commentaires, ou même les actes, les plus gentils sont chacun utilisés pour cacher cette humeur aux autres, ou l’expulser de notre propre conscience, ou bien comme une pénitence infligée à soi-même pour avoir ressentie cette humeur ; pendant que, pour quelques consciences sensibles, ses vestiges réprouvés mais persistants peuvent devenir les origines de complexes morbides ou encore, dans d’autres cas, creusent et prolifèrent plus ou moins inconsciemment et trouvent les voies secrètes et détournées de satisfaction que seules la psychanalyse ou la confession morale ou religieuse pourraient en retrouver la trace.

I

La colère a beaucoup de modes de Verschiebung [6] , en même temps instinctifs et acquis. Un de nos patients porte un bout de bois dans la poche de sa veste et le mord quand il commence à sentir l’aura de la colère. Les filles jouent souvent du piano fort et certains pensent que c’est mieux ainsi. Une d’elles joue un morceau particulier pour se détourner de la colère, la « Sonate du Diable ». Un homme descend dans la cave et scie du bois, qu’il garde pour de telles occasions. Un garçon marche à pas résonnants en faisant la moue.

Un autre jette une lourde pierre contre une roche blanche. Plusieurs partent seuls et s’offrent le luxe de vociférer des expressions qu’ils ne veulent être entendues par personne. D’autres se débarrassent de leur crise de colère sur le chien ou le chat ou peut-être un enfant plus jeune, ou ils supposent quelque ennemi absent, tandis que d’autres maudissent.

Quelques-uns se blessent eux-mêmes, et ainsi de suite, de sorte qu’il semble presque, en vue de cette longue liste de manifestations indirectes, que presque n’importe quelle attaque, psychique ou physique, pourrait ainsi être intensifiée, et n’importe qui ou n’importe quoi puisse faire l’objet d’une telle passion. Souvenons-nous également que beaucoup regardent, agissent, pensent et ressentent au mieux sous cette impulsion.

II

En plus de ces modes d’Abreagierung [7] il y a d’innombrables formes de sublimation. Dans la colère un garçon dit : je me vengerai de la brute qui m’a frappé et que je ne peux ou ne veux frapper, en étant meilleur que lui dans les études, travaux de classe, compositions, ou j’apprendrai des trucs habiles qu’il ne sait pas faire, je m’habillerai et me comporterai mieux que lui, utiliserai un meilleur langage, aurait de meilleurs camarades et trouverai ainsi mon triomphe et ma vengeance. Un homme rejeté ou méprisé par une femme fait parfois un grand homme de lui, avec la motivation plus ou moins développée de la rendre désolée ou humiliée.

La colère peut inciter un homme à manigancer pour gagner l’amante de son ennemi. Une raillerie ou une insulte stimulent parfois la victime à la très haute ambition de se faire valoir dans le monde et d’être capable de mieux mépriser son offenseur en retour ; et il y a ceux qui ont été ainsi piqués pour tenter d’atteindre la grandeur et qui ont trouvé la joie la plus douce du succès dans le sentiment qu’en l’atteignant ils compensaient les outrages dont ils avaient soufferts dans leur jeunesse.

En fait, quand nous analysons l’ambition et l’horreur de la Minderwertigkeit [8] qui va avec, nous constaterons sans aucun doute que ce facteur (la colère) n’est jamais entièrement absent, tandis que si nous devions appliquer la même obstination ou subtilité dont Jung a fait preuve dans son "Wandlungen" [9] pour fonder son travail sur le matériel perfide de la mythologie, nous pourrions prouver, sans moins de vraisemblance qu’il a montré la primauté de la libido, qu’au commencement était la colère et que ni l’amour d’Anaxagore ni la lutte d’Héraclite ne sont le fons et origo [10] de toutes choses, que l’Ichtrieb [11] est basique et que le plus cher et le plus compréhensif de tous les motifs est de surpasser les autres, non simplement pour survivre, mais pour gagner une plus grande place au soleil, et qu’il y a un quelque rapport entre la psychogenèse Darwinienne et Max Stirner et Nietzsche, ce qu’Adler a le mieux discerné.

III

La colère a aussi ses rêves et rêveries. Quand elle se corrompt, l’imagination se révolte dans la fantaisie d’une humiliation et même de tortures d’un ennemi. Un objet de haine peut être déformé par presque chaque série envisageable de dégradation, de ridicule, d’exposition et de honte. D’autres le voient tel que notre haine le juge être. Tous les déguisements sont enlevés. Les enfants s’imaginent parfois que l’objet détesté de la colère soit fouetté jusqu’à vif, abandonné par tous ses amis, réprouvé, sans abri, seul, dans l’obscurité, mourrant de faim, exposé aux animaux sauvages et bien plus souvent, des fantaisies plus prosaïques le conçoivent comme battu par un parent ou un ami plus fort, ou par la victime lui-même.

Des stratégies très habiles sont imaginées en détail, par lesquelles le plus faible s’en sort ou vainc le plus fort et celui qui souffre d’une injustice absolue peut à peine s’empêcher de fantasmer [12] à une manière d’avoir le dessus sur son ennemi, bien que cela puisse prendre des années. Dans ces rêveries, l’injurieux abandonne presque toujours à la fin et implore pitié aux pieds de sa victime d’autrefois. Ces scènes sont souvent si bizarres et dramatiques, que, de l’avis de certains, nous devrions désigner la colère et la haine comme des ressorts principaux de l’imagination. Une adolescente qui fut profondément offensée alla s’isoler pour assister aux obsèques imaginaires de son ennemie, en imaginant entendre les remarques désobligeantes des témoins et quand tout fut fini, en réaction, elle se réconcilia avec sa passion, en étant exceptionnellement gentille avec elle jusqu’à être préoccupée de sa santé, comme si elle craignait que sa rêverie puisse se réaliser.

Nous nous rappelons tous aussi des réminiscences de Tolstoï lorsque, après avoir été frappé par son précepteur, il alla se cacher au grenier, pleurant, le cœur brisé et finalement après une longue méditation, il décida de partir en courant pour devenir un soldat, tout cela en imagination, il devint caporal, lieutenant, capitaine, colonel. Enfin, vint une grande bataille au cours de laquelle il mena une charge désespérée, couronnée de victoire et quand tout fut fini, il restait debout, chancelant, s’appuyant sur son épée, ensanglanté et blessé ; le grand Tsar de toute la Russie s’approcha, le salua comme le sauveur de sa patrie et lui demanda ce qu’il souhaitait ; il répondit magnanimement qu’il avait seulement fait son devoir et qu’il ne désirait aucune récompense. Tout ce qu’il demanda était que son précepteur puisse être amené et sa tête coupée. Alors la scène changea en d’autres situations, chacune très différente, abondante de détails, mais toutes motivées par l’aboutissement de l’embarras du précepteur. Dans le reflux ou la réaction ambivalente de cette passion, lui et le précepteur s’entendirent mieux.

IV

Richardson a rassemblé 882 cas de colères douces, que les étudiants de troisième cycle de psychologie ont avoué par introspection ; il trouva non seulement une sur-détermination, des fétiches de colère et de temps en temps une colère dans des rêves avec des aspects évidents et latents et tous les mécanismes freudiens, mais ce qui est très important, il trouva que beaucoup d’impulsions qui nous font travailler et lutter, attaquer et résoudre des problèmes ont un élément de colère à leur racine. La vie est une bataille et pour chaque conquête réelle, l’homme a eu à évaluer et focaliser toutes ses énergies, de sorte que la colère est le point culminant de la manifestation de la volonté que Schopenhauer définit pour vivre, réaliser et exceller. Hiram Stanley l’a plutôt absurdement décrit comme une époque où l’homme primitif se mettait d’abord en colère et se battait, surmontant le quaternaire carnivore et s’institua lui-même seigneur de la création.

Platon a dit que la colère était la base de l’état, Ribot la considère comme le fondement de la justice dans le monde et Bergson pense que la société repose sur la colère, le vice et le crime, tandis que Stekel pense que les qualités de l’humeur devraient dorénavant être traitées dans chaque biographie et explorées dans chaque cas psychanalysé.

Les expériences de Hill sur les pugilistes et les défenses de Cannon pour l’athlétisme en tant que substitut légitime de la guerre à la place du substitut moral de James, l’opinion de Frank Howard sur une impulsion que Darwin trouve dès la sixième semaine et que n’importe quel étudiant de l’enfance ne trouve après le sixième mois et qui ne devrait pas être réprimé, mais développées à son extrême, bien que soigneusement adressé à des objets dignes, sont tous pertinents.

Howard plaide pour que les réprimandes et les corrections judicieuses soient faites avec chaleur et non avec sang-froid et dit qu’il y a assez de colère dans le monde, fut-elle correctement dirigée, pour y entraîner tous les maux. Dans tous ces phénomènes, il n’y a aucune trace de sexe ou de n’importe lequel de ses symboles, et le sadisme ne l’explique jamais, mais doit être expliqué par cela. Ma thèse est, enfin, que chaque mécanisme freudien s’applique à la colère aussi bien qu’au sexe. Cela ne suppose en aucun cas l’identité fondamentale de chaque émotion-sentiment dans le sens de la théorie très spéculative de Weissfeld.

Dans ce très court article, j’essaye seulement de faire un simple point sur le fait que je pense que la crainte et la sympathie ou l’instinct sociable ou social illustreraient toujours mieux, bien que cela exige plus de temps, et que le mouvement inauguré par Freud ouvre un bien plus grand domaine que celui de sexe. L’inconscient que les introspectionnistes nient (affirmant que tous les phénomènes lui étant attribués sont seulement des mécanismes neuronaux simples et donc extérieurs au royaume de la psychologie), les sentiments dont l’introspection confessionnelle ne peut jamais en dire beaucoup et dont nos manuels de psychologie disent toujours si peu : les études dans ces champs marquent une nouvelle époque et ici se trouve le principal mérite du freudisme.

P.-S.

Texte établi par PSYCHANALYSE-PARIS.COM d’après l’article de Granville Stanley Hall, « La colère, en tant qu’émotion primaire, et l’apport des mécanismes freudiens à ses manifestations », The Journal of Abnormal Psychology, Vol. X (1915-1916), The Gorham Press, Boston (traduit de l’anglais par Agnès Sofiyana).

Notes

[1À l’Association Américaine de Psychologie.

[2Vox clamantis in deserto : « La voix de celui qui crie dans le désert » Paroles de saint Jean-Baptiste définissant son rôle de précurseur du Messie : "Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Rendez droites les voies du Seigneur." (Evangile selon saint Mathieu, III, 3). Il faisait allusion à ses prédications devant la foule, dans le désert. C’est abusivement qu’on applique ce texte à ceux qui parlent et ne sont pas écoutés.

[3Sex-intoxicated.

[4Isidor Sadger (1867-1942), médecin autrichien, membre de la Société du Mercredi, semblerait avoir introduit le terme de « narcissisme ».

[5Dynamogénique : se dit d’une stimulation qui augmente la force, le tonus d’un organisme.

[6Déplacements.

[7Abréactions.

[8Sentiment d’infériorité, d’être inférieur.

[9C. G. Jung, « Wandlungen und Symbole der Libido », Métamorphoses de l’âme et ses symboles, 1912.

[10La source et l’origine

[11Pulsions du Moi.

[12Day-dreaming.

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