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Alexandre Cullerre

Extravagants, sordides

Les frontières de la folie (Ch. IV, §. II)

Date de mise en ligne : mardi 2 octobre 2007

Mots-clés :

Alexandre Cullerre, Les frontières de la folie, Chapitre IV, §. II : « Extravagants, sordides », Éd. J.-B. Baillière et fils, Paris, 1888, pp. 134-143.

CHAPITRE IV
EXCENTRIQUES

—  — —
II
EXTRAVAGANTS, SORDIDES

L’excentricité de conduite peut revêtir des formes très diverses, mais il en est une espèce fort intéressante en ce qu’elle peut ne se développer qu’à une époque tardive de l’existence et constituer non plus une infirmité d’esprit d’origine héréditaire, mais une véritable maladie mentale acquise. Dans ce cas on retrouve ce caractère important du diagnostic de la folie : le sujet est devenu différent de lui-même, son nouvel état mental ne répond plus à son état mental d’autrefois. Il s’agit d’une forme atténuée de manie où dominent le désordre des actes, les extravagances pures, une véritable virtuosité dans l’invention d’excentricités inédites ; une manière de vivre sordide et bizarre, l’absence de tout sentiment des convenances et des tendances marquées à l’immoralité. En même temps, bien que le fonctionnement intellectuel semble intact, on constate sans peine un amoindrissement notable des facultés morales et affectives.

Qui n’a, disait en 1867 M. Billod à la société médico-psychologique, entendu parler de ce Diogène de haut étage dont les excentricités ont retenti naguère dans tout Paris ; qui dépliait cinquante serviettes pour une seule barbe, qui se rafraîchissait l’été en prenant des glaces et en en mettant dans ses bottes, qui faisait mettre un couvert pour son chien dans les restaurants où il dînait, qui se faisait suivre quelquefois de tous les fiacres du boulevard, qui ne se servait de son parapluie que lorsque le temps était beau et le passait à son domestique lorsqu’il pleuvait, etc.

Une de ces excentricités eut pour but de faire expier au public du Théâtre-Français le tort d’avoir mal accueilli, huit jours auparavant, une critique faite par lui à haute voix pendant un entracte de la pièce qu’on représentait. Je voudrais, avait-il dit, que l’auteur de cette pièce eût vingt-cinq mille livres de rente, car, ajouta-t-il, s’il les avait, il est probable qu’il ne ferait plus de pièces. La vengeance consista à dégarnir de voitures, en les emmenant pour son compte, toute les stations voisines du Théâtre-Français un jour de pluie battante, dix minutes avant la fin de la représentation, et à priver ainsi le public de cette soirée de la ressource du moindre véhicule.

On ne pouvait revenir de son étonnement lorsqu’on voyait l’esprit le plus fin et le plus cultivé coexister avec ces aberrations incroyables. Un des traits de cet esprit toutefois, était caractérisé par une tendance à tout dépoétiser et à tout ramener au réalisme de la matière. C’est ainsi par exemple qu’après avoir parlé avec enthousiasme et une admiration dont on pouvait être dupe tout d’abords de la beauté d’une oeuvre poétique ou autre, il ne manquait jamais de terminer sa période de louange par cette chute inattendue : « Et quand on pense que l’auteur de ce chef-d’oeuvre va à la garde-robe ! » [1]

Un des cas les plus célèbres, en ce genre, est celui de M. du Puy… qui, vers 1870, occasionna un grand scandale dans la presse et servit de prétexte aux récriminations les plus injustes et les moins fondées.

M. du Puy… officier de la légion d’honneur, ancien sous-intendant militaire, avait, depuis sa retraite, établi son domicile dans une ancienne église à B… et y menait l’existence la plus excentrique et la plus crapuleuse ; fréquentant des gens de bas étage, circulant dans la rue en chemise, sans caleçon ni bas, s’exposant dans le même costume sur son balcon et se livrant coram populo à la satisfaction de ses besoins naturels. Sa famille le fait examiner par MM. Rousselin et Lunier du rapport desquels nous extrayons ce qui suit :

« Pour parvenir jusqu’à M. du Puy…, nous avons dû nous hisser â grand-peine au troisième étage à l’aide d’escaliers formés de plans fortement inclinés où les marches sont remplacées par des tasseaux cloués transversalement. C’est là que nous avons trouvé M. du P…, dans une pièce qui lui sert à la fois de chambre à coucher, de cuisine, et de salle à manger, et où sont accumulés pêle-mêle, un lit malpropre et misérable, deux ou trois fauteuils dépiécés, un poêle en tôle, puis un peu partout, par terre, sur les meubles ou accrochés aux murailles, des lambeaux d’étoffes ou de vêtements, des livres, journaux et brochures déchiquetés, des exploits d’huissier, des pipes, des fragments d’ustensiles de ménage et de statuettes en plâtre, des cadres et des tableaux dégradés ; et ce n’est pas là une installation provisoire mais bien le logement définitif que M. du Puy… s’est réservé dans son hôtel. Quant aux chambres qu’il compte louer, ce sont des pièces taillées au hasard, sans autre ouverture que la porte, séparés par de simples cloisons en planches mal jointes, et qu’il se fait fort de rendre parfaitement habitables en moins de huit jours.

 »M. du Puy… n’a pas de chemise ; une vieille houppe-lande râpée, sur laquelle est attachée la rosette d’officier de la légion d’honneur, un pantalon jauni par l’usure et la saleté, un gilet de flanelle en loques, forment tout son vêtement ; et c’est dans cet accoutrement qu’il nous accompagne dans les principaux quartiers de la ville. M. du Puy… nous raconte lui-même son existence. Depuis longtemps séparé de sa femme, sans enfants, il vit seul, servi par une femme de ménage et un domestique, ancien forçat, paraît-il ; ne dépensant guère qu’une centaine de francs par mois pour sa nourriture et pour les petites filles qui, nous dit-il, ne coûtent pas cher à B… et dont il ne se prive pas ; quant au reste de ses revenus, il ne sait trop ce qu’il devient ; il soupçonne son domestique de le voler, mais il ne s’en préoccupe pas autrement, et nous dit simplement que c’est un farceur. »

On ne donna alors aucune suite à ce projet de séquestration. Plus tard, traduit pour offense à la morale publique devant le tribunal correctionnel, M. du Puy… fut préalablement soumis à l’examen de trois experts qui, à la majorité, le déclarèrent responsable. Il fut condamné à 100 francs d’amende.

Ni cette condamnation, ni l’interdiction de porter la décoration de la légion d’honneur ne modifient sa conduite. Deux mois à peine s’écoulent, et on le voit de nouveau sur son balcon, sans caleçon ni pantalon, vêtu d’une robe de chambre ouverte depuis la ceinture ; les cuisses et les parties sexuelles à découvert.

Nouvelle condamnation à 200 francs d’amende, après quoi il quitte B… et se rend à la campagne. Voici comment il s’y conduit, d’après le rapport d’un commissaire de police :

« M. du Puy… a acheté à C… une petite propriété sur laquelle il a établi à grands frais une habitation, démolissant, rebâtissant successivement, faisant beaucoup de projets, parlant tantôt d’une vacherie, tantôt d’une brasserie, et employant de mauvais ouvriers à des prix excessifs.

 »M. du Puy… est très excentrique, sa vie animale est un peu sauvage ; cela se remarque dans ses habitudes, même dans son coucher. La tenue laisse désirer. Parfois il monte à cheval et fait le commandement sur la place publique. Sa conversation dans son état normal, est quelquefois brillante et annonce de l’instruction, mais en d’autres circonstances, elle est mauvaise, et va jusqu’au cynisme.

 »Il est plus que prodigue, dépensant tout sans raison, sans utilité. Il est réellement incapable de gérer sa fortune, encore moins celle de sa femme. Il est vrai qu’en cela il ne porte préjudice qu’à lui-même. Placé dans une maison de santé de première classe, il serait plus heureux. Néanmoins, l’état mental de M. du Puy… ne- présente aucun danger pour la société, pour la sécurité publique, et rien n’autoriserait sa séquestration dans l’établissement de Charenton. »

Quelques mois après il vient s’installer à Paris. Ses excentricités sont telles que MM. les Dr. Rousselin et Lunier sont appelés de nouveau à l’examiner.

« La tenue de l’appartement de M. du Puy… dénote de sa part les habitudes les plus étrangères à un homme de sa classe : il vit au milieu de la malpropreté la plus révoltante ; il est impossible de décrire le désordre dont nous avons été témoins en pénétrant chez lui. Nous devons ajouter que là ne se bornent pas les actes déraisonnables constatés par nous, mais que nous avons pu acquérir la conviction que ses habitudes et ses actes de tous les instants sont de nature à compromettre la sécurité publique ; que par suite de son incurie il s’expose notamment à chaque instant à incendier la maison qu’il habite, et que, sous ce rapport, il est devenu pour ses voisins un sujet de craintes perpétuelles. »

Placé à Charenton, il proteste contre la privation de sa liberté et s’adresse au Tribunal qui charge MM. Legrand du Saulle, Lobligeois et Bouchereau de le soumettre à un examen médical. Les experts concluent que M. du Puy… présente des symptômes très-accusés d’affaiblissement intellectuel et de perversion morale, mais qu’il peut être rendu à la liberté.

Contrairement à ces conclusions, le Tribunal n’ordonna pas la mise en liberté de M. du Puy… et, après l’avoir entendu en chambre du conseil, décida qu’il serait procédé à une nouvelle expertise qui fut confiée à M. Tardieu.

Devant ce nouveau médecin, M. du Puy… mit à nu le trouble profond de sa raison. II raconte que dans son église de B… il voulait établir un restaurant ; qu’il avait eu la pensée de remplacer les escaliers ordinaires par des plans inclinés sur lesquels on pourrait monter en vélocipède. Il récite des vers qu’il a composés sur Charenton ; il indique au docteur l’adresse d’une maison publique où les femmes sont charmantes et dont il a été extrêmement satisfait ; manifeste l’intention de se faire élire député, d’inventer de nouvelles allumettes chimiques, de donner des leçons d’équitation, de fonder un journal satirique, de composer des vers, de monter une teinturerie de bonnets persans, de fabriquer des vélocipèdes marchant au gaz, de changer de sexe et de religion, etc., etc. M. Tardieu [2], suffisamment édifié, conclut à l’aliénation mentale et à la légitimité de la séquestration.

Nous ne savons rien sur les antécédents de famille de cet individu, et presque rien sur ses antécédents personnels, mais ce que nous savons est de la plus haute importance. « J’ai fait autrefois, a-t-il dit à Tardieu, une chute grave de cheval à la suite de laquelle j’ai été longtemps malade et prive de mémoire. »

Cette circonstance est capitale au point de vue étiologique. On sait, depuis Lasègue [3], qu’un traumatisme du crâne peut avoir des effets éloignés, et créer pour l’avenir une véritable prédisposition aux troubles nerveux et psychiques, et que la prédisposition ainsi acquise peut être en tous points assimilée à une prédisposition innée. Nous ne devons donc pas nous étonner de voir se développer accidentellement, chez un individu ayant subi un traumatisme crânien, des troubles psychiques qu’on rencontre plus particulièrement chez les héréditaires et les dégénérés.

L’observation de M. du Puy… est à rapprocher de la suivante, qui est due à M. D. Hack Tuke [4] et qui a pour sujet un véritable dégénéré.

James Lucas, né à Londres, était le quatrième de cinq enfants dont deux seulement, un garçon et une fille, sont encore vivants aujourd’hui. Son père était un riche marchand de l’Inde orientale, sa tante et l’un de ses oncles étaient réputés excentriques. Il fut ce qu’on appelle un enfant gâté. À l’âge de dix ans il fut affecté d’un impétigo de cuir chevelu qui disparut à la suite d’un traitement local. D’après le témoignage de sa mère, son caractère s’altéra à dater de cette époque, et il devint entêté, irritable et menteur. Un médecin, auquel il fut confié dans la suite, déclara que Lucas était la victime d’une éducation trop relâchée. Son état mental était alors caractérisé par de la perversité, de l’entêtement uni à une certaine dose de fourberie. Son père le plaça plus tard chez un prêtre, mais tous les efforts pour l’instruire et amender son naturel ingrat furent infructueux. Il revint à la maison où il se montra entêté, volontaire, rebelle à toute contrainte. Sa tenue extérieure était extravagante ; son père essaya de l’isoler à la campagne, mais il dut renoncer à l’y laisser à cause des mauvaises relations qu’il y contracta. Il ne permettait pas qu’on jetât les escarbilles du foyer et sa famille était constamment sous le coup de la crainte d’un incendie. On voulut lui donner un gardien, mais il fit tant qu’il parvint à s’en défaire. À la mort de son père, il avait dix-sept ans.

À vingt ans un certificat du docteur Sutherland conclut à ce qu’il fût constamment surveillé ; mais au bout de deux ans, la faiblesse de sa mère le délivra de cette surveillance.

Des lors les extravagances de Lucas se multiplient. Il chassait fréquemment en compagnie d’un voisin, et s’équipait de façon si bizarre qu’il attirait les regards de la foule. Un jour, il se promenait en voiture avec les cheveux en papillotes. Un autre jour, il offre à une dame un couple de tourterelles en cage. Cette dame, ayant eu le mauvais goût de refuser ce présent délicat, il la poursuit désormais et l’épouvante de ses persécutions.

Enfin, quand sa mère mourut, dix-neuf ans après son père, l’exécuteur testamentaire fut le jeune frère de Lucas. Lui, James, ne put être investi de ces fonctions par suite d’une idée délirante systématique qui se manifesta pour la première fois. Il ne voulut signer sur aucune pièce portant l’effigie de sa majesté, sous le prétexte que la reine n’était pas l’héritière légitime du trône. Il refusait de se servir de timbres-poste et de quittances pour le même motif. Toutefois l’auteur remarque une inconséquence très curieuse : il faisait usage de monnaie à l’effigie de sa souveraine.

La mère morte, il garde son corps pendant deux mois, et son frère dut intervenir pour la faire inhumer. Du vivant de sa mère, il était constamment opposé à ses volontés. Néanmoins il paraissait l’aimer tendrement et fut vivement affecté de sa perte. Il voulut que tous les objets qu’elle avait touchés fussent laissés à leur place, et c’est pour cela que les meubles de Red Coat’s Green furent abandonnés pendant un quart de siècle.

Alors commença sa vie d’ermite.

Il rompit toutes relations avec sa soeur et son frère. Ce dernier se présenta à deux reprises à Red Coat’s Green, mais ne fut pas reçu. Autre contradiction bizarre : peu d’années après la mort de sa mère, Lucas fit un testament dans lequel il montrait pour son frère la plus vive sympathie ; dans cet acte, il ne laissait voir aucun trouble mental.

Il vécut seul vingt-cinq ans, barricadé dans cette retraite, où le docteur Tuke est venu le visiter. Il l’a vu par la fenêtre de ce qui avait été jadis la cuisine. Les vitres et les châssis manquaient, et il ne restait à la fenêtre que les barreaux de fer extérieurs. La pièce était pleine de cendres jusqu’à la hauteur de deux pieds. Cette cendre servait de couche à Lucas, qui se leva et s’approcha non sans répugnance de son visiteur. Il ne se lavait jamais et était d’une saleté repoussante. La blancheur de ses yeux contrastait avec le ton foncé de son visage. Il n’avait pour tout vêtement qu’une couverture jetée autour du corps. Ses cheveux noirs, qui avaient poussé démesurément, étaient souillés par la poussière. C’était un homme de haute stature, mais peu musclé, de complexion faible. Les yeux noirs étaient à fleur de tête et le front bien développé. Dans la salle il y avait du feu, une vieille table, une chaise et de nombreuses bouteilles. Au plafond était suspendu un panier. Il y plaçait ses aliments, à l’abri des rats dont il était entouré.

Au ton de sa voix, bas et presque plaintif, notre confrère devina qu’il était dans un état de crainte et d’appréhension. La conversation qu’il eut avec lui justifia pleinement cette supposition. Lucas se plaignit amèrement de l’hostilité que lui témoignait sa famille, notamment son frère ; il paraissait atteint de la monomanie du soupçon ou des persécutions.

Cet homme n’écrivait jamais à sa famille, mais correspondait régulièrement avec son banquier, qui lui fournissait de l’argent. Il remplissait lui-même son livre de chèques, mais comme il refusait de signer sur un papier de l’État, on ne put apposer que plus tard le timbre sur ses quittances. La même idée délirante l’empêcha longtemps de toucher des coupons de dividende, mais son banquier parvint à vaincre ses répugnances et finit par obtenir de lui une procuration en bonne et due forme, sur une feuille portant l’effigie de la reine, d’Angleterre. Lucas n’était nullement sordide. Il faisait d’abondantes aumônes au pauvres qui venaient le trouver et avait une prédilection pour les pauvres catholiques. Il se nourrissait simplement, mais ne se privait pas. Le pain, le fromage, les harengs saurs, le lait et le gin formaient son régime habituel. Il avait la crainte du poison. Il se privait souvent de lait. Un jour, il refusa des oeufs que lui apportait son fermier, prétendant que la poule qui les avait pondus recelait du poison. Il changeait fréquemment de boulanger, et l’on trouva, après sa mort, une charretée de pains vieux, que sans doute, il avait trouvé suspects. Il prenait d’occasion beaucoup d’eau-de-vie et dut en absorber une grande quantité la veille de sa mort. Il mourut d’apoplexie, l’âge de 61 ans. James Lucas était poli, bien élevé ; il avait l’esprit cultivé et la mémoire excellente. Il déplorait la situation malheureuse dans laquelle il se trouvait, dont il rendait son frère responsable. La moindre contrariété le jetait dans une violente fureur. Bien des visiteurs ne le trouvaient pas fou, et les inspecteurs des aliénés eux-mêmes, appelés à se prononcer sur son état mental, déclarèrent qu’ils n’étaient pas suffisamment convaincus de sa folie pour intervenir.

Cet état mental bizarre, en apparence difficile à qualifier, constitue cependant un ensemble dont la nature morbide ne saurait être méconnue. La prédisposition héréditaire, l’influence nocive d’une éducation relâchée, le changement de caractère à l’âge de dix ans, la perversité précoce, voilà pour la première époque de cette existence. La deuxième époque, allant de l’adolescence jusqu’au moment où le sujet s’isole du monde, est marquée par des actes, qui obligent sa famille à le faire légalement surveiller : sa conduite est extravagante, ses allures excentriques. Mais ce n’est pas tout ; déjà quelques idées fixes se montrent, comme ces conceptions bizarres relatives à la reine d’Angleterre, qui compromettent si gravement ses intérêts. Enfin dans la troisième période, aux excentricités pures viennent s’ajouter des idées délirantes bien nettes, des préventions injustifiées contre son frère, la crainte du poison, des accès de dépression mentale, des emportements subits sous l’influence de causes futiles, autant de circonstances qui complètent cette physionomie originale dont la place est toute marquée dans les cadres de l’aliénation mentale.

P.-S.

Texte établi par PSYCHANALYSE-PARIS.COM d’après l’ouvrage de Alexandre Cullerre, Les frontières de la folie, Chapitre IV, §. II : « Extravagants, sordides », Éd. J.-B. Baillière et fils, Paris, 1888, pp. 134-143.

Notes

[1Billod, Soc. méd. psychol., 25 mars, 1867. (Ann., Juillet, 1867.)

[2Tardieu, Ann. d’hyg. et de méd. leg. et Étude méd. lég. sur la folie. Paris, 1880, p. 335 et suiv.

[3Lasègue, Les cérébraux. (Études méd., Paris, 1884.)

[4Hack-Tuke, Ann., 1878, d’après un article du Mental science, 1874.

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