« Le symptôme c’est la formalisation de l’Œdipe ou "les noms du père" (non pas le nom de votre père, mais le sens de votre vie, votre mode de jouissance. Ce qui nous dit ce qu’il faut faire, comment penser, comment jouir, comment se reproduire etc.). Le père c’est "le sens" dans le système inconscient et la mère "la langue", la langue maternelle, les mots auxquels nous sommes soumis nécessairement pour parler. Ni la mère ni le sens ne tolèrent le contradictoire.
Le symptôme est fabriqué par le désir, qui se distingue du besoin (I) de la demande (S). C’est le sens que l’on donne au Réel. Il peut être tout à fait extravagant. Il peut relever de la névrose, de la psychose ou de la perversion.
Comment distinguer les symptômes qui sont liés aux noms du père de ceux qui ne le sont pas ?
Les symptômes doivent tomber comme l’indiquent leur étymologie : « pire » qui signifie "tomber". Ce qui tombe ensemble "symptôme".
Pour qu’il soit consistant le nœud premier, comme le borroméen RSI, doit être tenu par le symptôme de l’ego, invariant anthropologique, mais dont on peut se débarrasser topologiquement.
Le symptôme c’est donc notre soumission au « nom du père », notre mode de jouissance. Notre « servitude volontaire ». Mais « la castration » par la parole (cesser d’être le phallus de la mère) va libérer un désir beaucoup plus opérant que le désir de l’autre, un désir qui ne sera plus soumis à l’idéal paternel et à sa routine axiomatique. On voit alors « la routine habituelle devenir, la route inhabituelle » et l’attrait de l’avenir l’emporter sur la pesanteur du passé » (Guy Massat, Le nœud borroméen du symptôme).