« Cette année, janvier 2005, Jacques Alain Miller, publie la conférence du 20 novembre 1963 de Lacan sur l’interdiction de son séminaire - le 22 novembre, c’était l’assassinat de John Kennedy. Pourquoi si tard ? Jacques Alain Miller explique p. 107 :
“Je m’avise que je ne le fais paraître qu’au lendemain de la mort de mon père, le Dr Jean Miller, décédé le 25 août 2004, et enterré selon son vœu dans le rite hébraïque. Voulais-je faire de cette publication hommage à sa mémoire, ou bien, être sûr qu’il ne le lirait pas ? Les deux ne sont pas incompatibles”.
Comme vous le constatez Miller ne dit rien sur le trois, et pour cause, le trois c’est le Réel : Comment tuer son père ? Comment ne plus être soumis à l’idéal paternel ? En tout cas nous constatons par là qu’on ne se délivre pas si facilement de l’OEdipe. Mon père mort je m’accorde la jouissance, textuelle, avec ma mère, la psychanalyse ? Mais qui est donc l’assassin de Laïos ?
Voilà illustré in vivo la difficulté de se libérer des noms du père ! Personne ne le veut tant l’inconscient est la chose la plus effrayante pour notre civilisation Judéo-chrétienne. Même ici, je sais que certains se moquent de moi, quand je prononce le mot inconscient. (...) Un cartel c’est un défi. Après 1626, date interdisant les duels, c’est devenu un terme historique. “Cartel de la défiance”, “cartel de défi”. C’est un avis de provocation » (Guy Massat, 10 mars 2005).